Au cœur de cette affaire se trouve l’entreprise Stever Construct, dirigée par Mike Etienne Kasenga, et plusieurs personnalités de haut rang, dont Vital Kamerhe, Rubota, Amadou Diaby, Bachielly, Nicolas Kazadi et Saleh.

Le montant détourné, dépassant les 100 millions de dollars, soulève des questions sur la transparence et l’intégrité dans le secteur public congolais.

Stever Construct, basée sur l’avenue Mont des Arts à Kinshasa, a obtenu plusieurs contrats lucratifs depuis 2021, notamment pour l’acquisition de 2 594 kits solaires et l’installation de 1 000 stations d’eau à travers le pays.

Cependant, malgré ces investissements massifs, les résultats sur le terrain sont décevants, alimentant les soupçons d’une gestion frauduleuse des fonds publics.

Une enquête approfondie a révélé des liens étroits entre les dirigeants de Stever Construct et des hauts responsables du gouvernement, facilitant l’obtention de contrats sans appel d’offres et permettant le détournement massif de fonds.

Des pratiques frauduleuses telles que la surfacturation et le détournement d’engins ont également été mises au jour, mettant en évidence l’étendue de la corruption dans le pays.

Des chiffres alarmants ont été révélés, avec des contrats prévoyant des coûts unitaires exorbitants pour la construction de forages, alors que les coûts réels d’achat et de transport sont nettement inférieurs.

De plus, des engins destinés aux chantiers ont été détournés vers des propriétés privées au lieu d’être utilisés pour les travaux publics, accentuant les soupçons de malversation.

Malgré les preuves accablantes, aucune mesure corrective n’a été prise à l’encontre des personnes impliquées, laissant la population dans l’indignation et la frustration.

Ce scandale met en évidence les lacunes criantes dans la gouvernance et souligne l’urgence de lutter contre la corruption endémique qui gangrène le pays.

Les tentatives de fuite à l’étranger de Mike Kasenga et Samba Bachielly, avec la confiscation de leurs passeports, ont amplifié les suspicions entourant cette affaire.

Les appels à une plus grande transparence et à des mesures punitives contre les responsables présumés se multiplient, soulignant la nécessité d’une réforme profonde dans la gestion des affaires publiques en RD Congo.