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Bénin : le Parlement refuse d’examiner le projet de révision constitutionnelle

Redigé par IGIHE
Le 4 avril 2017 à 10:30

Au Bénin, les députés ont créé la surprise mardi 4 avril en votant contre la prise en considération du projet de révision constitutionnelle voulu par le président Patrice Talon. Le texte ne sera donc pas examiné sur le fond. Il fallait un vote des trois quarts des parlementaires, soit 63 voix. Ils ont été 60 à voter pour, 22 contre et une abstention. C’est un deuxième échec pour le projet présidentiel, après le refus des élus béninois d’examiner la réforme constitutionnelle selon une procédure d’urgence. (...)

Au Bénin, les députés ont créé la surprise mardi 4 avril en votant contre la prise en considération du projet de révision constitutionnelle voulu par le président Patrice Talon. Le texte ne sera donc pas examiné sur le fond. Il fallait un vote des trois quarts des parlementaires, soit 63 voix. Ils ont été 60 à voter pour, 22 contre et une abstention. C’est un deuxième échec pour le projet présidentiel, après le refus des élus béninois d’examiner la réforme constitutionnelle selon une procédure d’urgence.

C’est à la tribune avec des bulletins de couleur rouge, verte et jaune que les députés ont voté : 60 pour, 22 contre, une abstention. La prise en considération du projet de révision est rejetée, car il fallait trois quarts des parlementaires, soit 63.

Pour le député Guy Mitokpè, ce n’était pas la priorité dans le contexte actuel. « Je crois que c’est une victoire du peuple, ce n’est pas la victoire d’un camp contre un autre camp, ce n’est pas une victoire contre un homme. Il faut désormais que nous puissions ranger ce projet et nous consacrer davantage aux choses essentielles », estime-t-il.

Pendant les six heures qu’ont duré les interventions, les opposants ont donné trois arguments majeurs : il y a des dossiers socio-économiques plus urgents à traiter que la révision. Il faut une démarche plus participative avec un consensus de la population et puis il n’est possible d’accepter le texte en l’état.

Interrogé à la sortie, le ministre de la Justice Joseph Djogbenou, présent dans l’hémicycle pour défendre le projet estime que le Bénin rate une occasion de réviser sa loi fondamentale : « Nous sommes fortement convaincus qu’il faut réviser notre Constitution. Je pense qu’à un moment donné, ce peuple réussira à le faire. Peut-être pas de notre temps, peut-être que si. » Plusieurs députés tiraient la même conclusion mardi soir : c’est la clarification. On peut dire qu’il y a une opposition au gouvernement et une minorité de blocage à l’Assemblée.

Devant l’Assemblée nationale, une poignée de manifestants savoure sa victoire. Comme Pascal, venu de loin pour dire non à une révision dans ces conditions. « Le Bénin, on l’a obtenu par consensus. C’est le peuple qui propose. C’est la victoire du peuple sur l’argent de Talon », se réjouit-il.

L’argent, c’est l’autre sujet dont les députés ont parlé. La doyenne, Rosine Soglo, 83 ans, a affirmé qu’ils en avaient reçu. Après le vote, les présidents des cinq groupes parlementaires ont exigé des excuses publiques. Ce que Rosine Soglo a refusé.

Avec rfi.fr


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