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En Chine, un dissident mourant reste un dissident : pas de grâce pour Liu Xiaobo

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Le 28 juin 2017 à 12:22

L’ambassade américaine à Pékin s’est jointe mardi 27 juin aux appels de la communauté internationale et de nombreux militants des droits de l’homme en Chine et dans le monde. Les Etats-Unis exigent la liberté pleine et entière pour le lauréat du prix Nobel Liu Xiaobo, condamné en 2009 à 11 ans de réclusion pour « —subversion— » et aujourd’hui placé en liberté conditionnelle pour recevoir des soins pour un cancer du foie en phase terminale.
Pékin n’accordera aucune grâce à Liu Xiaobo. Les appels américains (...)

L’ambassade américaine à Pékin s’est jointe mardi 27 juin aux appels de la communauté internationale et de nombreux militants des droits de l’homme en Chine et dans le monde. Les Etats-Unis exigent la liberté pleine et entière pour le lauréat du prix Nobel Liu Xiaobo, condamné en 2009 à 11 ans de réclusion pour « —subversion— » et aujourd’hui placé en liberté conditionnelle pour recevoir des soins pour un cancer du foie en phase terminale.

Pékin n’accordera aucune grâce à Liu Xiaobo. Les appels américains pour la libération du plus célèbre dissident chinois ont déclenché une furieuse réaction du côté de la République populaire de Chine.

« Aucun pays n’a le droit de s’ingérer ou de tenir des propos irresponsables sur les affaires intérieures de la Chine », a commenté le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Lundi, Liu Xiaobo avait été placé en liberté conditionnelle et hospitalisé pour un cancer du foi en phase terminale. Washington plaidait pour une « liberté de mouvement » et pour qu’il puisse avoir accès aux médecins de son choix.

Pas question cependant de laisser Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix 2010, partir aux Etats-Unis pour y recevoir des soins. Même si, dans sa chambre d’hôpital, il reste l’unique prix Nobel emprisonné de nos jours. Encore sous haute surveillance.

Seule sa femme est en contact

Liu Xiaobo est surveillé par des policiers 24 heures sur 24. Il ne peut avoir aucun contact avec l’extérieur, pas même avec ses avocats. Seule sa femme Liu Xia, assignée elle-même à résidence depuis sept ans, a pu lui rendre visite.

Dans une vidéo, Liu Xia, en larmes, dit que son mari ne peut pas être opéré ni recevoir de chimiothérapie. Même un dissident mourant reste un dissident dangereux aux yeux de Pékin.

La dureté vis-à-vis de Liu Xiaobo, symbole de lutte pour la démocratie, s’adresse aussi à tous les autres militants des droits de l’homme. Le message : toute voix discordante sera durement réprimée. « Tuer le coq pour effrayer le singe. »


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