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Kenneth Kaunda et la Rhodésie « Britannique »

Redigé par IGIHE
Le 9 septembre 2017 à 01:32

Le 24 octobre 1964, un trente-cinquième Etat africain a accédé à l’indépendance : la Rhodésie du Nord. Les dirigeants de cette ancienne colonie britannique ont délibérément abandonné une appellation héritée du nom de l’explorateur et homme d’affaires Cecil Rhodes et adopté celle de Zambie, par référence au fleuve Zambèze qui traverse une partie du pays et sert de frontière avec la Rhodésie du Sud à une autre partie du territoire.
Placés à la tête d’un pays grand comme une fois et demie la France — 752 620 (...)

Le 24 octobre 1964, un trente-cinquième Etat africain a accédé à l’indépendance : la Rhodésie du Nord. Les dirigeants de cette ancienne colonie britannique ont délibérément abandonné une appellation héritée du nom de l’explorateur et homme d’affaires Cecil Rhodes et adopté celle de Zambie, par référence au fleuve Zambèze qui traverse une partie du pays et sert de frontière avec la Rhodésie du Sud à une autre partie du territoire.

Placés à la tête d’un pays grand comme une fois et demie la France — 752 620 kilomètres carrés, — comprenant une population égale à la moitié de celle du « Grand Paris » (3 500 000 habitants) et peuplé d’une minorité de moins de 100 000 Européens, les dirigeants zambiens — sans pouvoir aborder l’avenir avec trop d’optimisme — disposent de solides atouts.

Le régime présidentiel de la République de Zambie, dont l’organisation est, semble-t-il, directement inspirée des systèmes américain et français, devrait d’autant plus contribuer à assurer la stabilité politique que le parti gouvernemental — l’U.N.I.P. ou Parti national de l’indépendance — dispose de 55 des 75 sièges de l’Assemblée, deux mouvements d’opposition se partageant de manière égale les vingt autres sièges.

M. Kenneth Kaunda, leader de l’U.N.I.P. et président désigné de la République depuis août dernier, a de solides assises populaires. Le prestige de cet apôtre de la non-violence formé à l’austère école des missionnaires de la Church of Scotland dont son père fut un des premiers ministres noirs, est très grand à l’étranger. Apprécié des anciens colonisateurs britanniques, jouissant d’une bonne réputation aux Etats-Unis, M. Kaunda est également estimé dans la plupart des capitales africaines.

L’économie locale est prospère, et la Zambie produit actuellement le quart du cuivre extrait dans le monde.

Enfin, le maintien de l’aide britannique au gouvernement de Lusaka est assuré. Celle-ci sera en principe stabilisée au niveau de 10 millions de livres sterling par an.

Après la conférence de Victoria-Falls qui sanctionna officiellement, en décembre 1963, le démantèlement de la Fédération d’Afrique centrale qui comprenait alors les deux Rhodésies et le Nyassaland — actuel Malawi, — M. Kenneth Kaunda avait déclaré :

« La Rhodésie du Nord jouera inévitablement un rôle important par l’aide qu’elle apportera à la libération de l’Angola, du Mozambique et de l’Afrique du Sud. » Le président de la République de Zambie est désormais en mesure de tenir cette promesse.

Avec L’Independance


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