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L’épineuse question de l’enseignement sur le génocide contre les Tutsis 1994

Redigé par olga
Le 31 juillet 2017 à 09:16

"Hutu, Tutsi, Twa !!! Dans ma classe, je ne sais même pas qui est qui", assure d’une voix douce Clarisse Uwineza, 18 ans, énumérant les ethnies du pays. "Je suis juste rwandaise", poursuit cette élève du Lycée de Kigali, dans le centre de la capitale.
Car la génération née après le génocide de 1994 s’est vu inculquer le concept de "rwandité" dès son plus jeune âge.
Elle apprend aussi à coup de définitions officielles comment les divisions ethniques ont conduit aux massacres et à oublier ces divisions, ce (...)

"Hutu, Tutsi, Twa !!! Dans ma classe, je ne sais même pas qui est qui", assure d’une voix douce Clarisse Uwineza, 18 ans, énumérant les ethnies du pays. "Je suis juste rwandaise", poursuit cette élève du Lycée de Kigali, dans le centre de la capitale.

Car la génération née après le génocide de 1994 s’est vu inculquer le concept de "rwandité" dès son plus jeune âge.

Elle apprend aussi à coup de définitions officielles comment les divisions ethniques ont conduit aux massacres et à oublier ces divisions, ce que le gouvernement considère comme un pilier essentiel de l’unité et de la réconciliation.

Sauf que certains observateurs dénoncent ce qu’ils estiment être l’enseignement d’une version restrictive d’un douloureux passé, couplé d’une interdiction de débattre de l’appartenance ethnique et du génocide. Dans un pays où toute dissidence est sévèrement punie, disent-ils, les élèves apprennent surtout à ingurgiter ce qui leur est appris, sans questionnement.

"Il y a une histoire officielle dans le pays, d’où aucune déviation n’est permise", juge Elisabeth King, chercheuse américaine et auteure de l’ouvrage "From Classrooms to Conflict in Rwanda" ("Des salles de classe au conflit au Rwanda"), publié en 2009.


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