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#Metoo : La quête des victimes pour la justice ou abus des réseaux sociaux ?

Redigé par IGIHE
Le 4 janvier 2018 à 12:29

#Metoo (Moi aussi). Ces mots ont été écrits des milliers de fois sur les réseaux sociaux, depuis le début de cette semaine par des femmes et des hommes engagées contre le viol et violence sexuelle. D’heure en heure, le phénomène prend de l’ampleur et illustre l’étendue des violences à caractère sexuel subies dans notre société.

Cette initiative #MeToo (#MoiAussi) a été lancée par un individu allant de @ my250tweets sur son compte officiel. Celui-ci avait publié les noms et photos de quatre hommes - dont certaines personnalités populaires - qui auraient violé au moins une femme dans un passé récent.

Ceci a déclenché un débat houleux sur Twitter. Alors que certains exprimaient de la sympathie pour les présumées victimes, tandis que d’autres ont qualifié l’acte comme acte de ce dernier d’acte de justice populaire sans preuve concrète.

Depuis lors, la police a demandé aux victimes de viol de porter plainte auprès d’elles plutôt que de simplement faire valoir leurs droits sur les réseaux sociaux.

"Nous encourageons les victimes à se présenter à la police ou à appeler le 3512 et à utiliser les services du Centre Isange One Stop. Nous demandons à tous ceux qui ont un grief sur un cas de viol qui n’a pas été traité à leur satisfaction de nous contacter au 0788311778 ", a tweeté la police.

Présente dans tout le pays, l’Isange One Stop Centre est un établissement de soins et de soutien qui offre des services de soutien médical et social aux victimes de viol.

S’adressant à IGIHE, la présidente de Transparency International Rwanda, Ingabire Marie Immaculée, a encouragé l’acte et demandé aux autres victimes d’oser et de raconter leur histoire.

“Les victimes devraient oser, car, rester muet devient peu à peu oppressant jusqu’à ce que le silence les étouffe. La Police ainsi que des centres qui peuvent les aider sont là pour eux ; alors ils devraient oser.

Ingabire a ajoute que parmi ce qui les raisons qui poussent les victimes au silence sont les préjugés et stigmatisation dont ils seront sujets dans la société, ou bien le fait qu’on ne les croient pas. De mon point de vue, les victimes devraient en parler aux instituts les mieux places pour leur venir en aide, pour éviter la diffamation ou des actes similaires.

Le porte-parole de la police ACP, Theos Badege, a déclaré qu’il y avait "de meilleurs moyens" de demander justice que de se tourner vers les réseaux sociaux pour porter de fortes accusations contre les gens.

"Le Rwanda n’est pas un pays où l’on commettrait un crime d’une telle intensité et en sortir libre", a déclaré Badege hier.

"Je ne pense pas qu’il soit vraiment sage de mettre son nom et ses photos dans le public quand des institutions crédibles ne les ont pas trouvées coupables de crimes. Cela prend les lois entre vos mains. ", a-t-il ajouté

Selon Badege, l’une des victimes présumées a signalé l’affaire de viol à la police en 2014 et des enquêtes ont été menées en conséquence.

Le suspect, identifié sous le nom de Kagabo, a ensuite été traduit en justice mais il a par la suite été blanchi de l’accusation pour manque de preuves.

"L’affaire a été correctement traitée et a impliqué toutes les parties prenantes, y compris Isange One Stop Center (examens médicaux). Les parents de la victime ont été présents tout au long du processus, mais le tribunal a jugé qu’il n’y avait aucune preuve convaincante de viol », a déclaré Badege, ajoutant :« Vous ne pouvez pas faire appel d’une décision de justice par Twitter.


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