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L’association Shams a remporté une première...

Redigé par IGIHE
Le 25 février 2016 à 10:39

L’association Shams a remporté une première victoire judiciaire, et peut désormais reprendre légalement sa guerre contre l’homophobie.
La justice tunisienne a en effet statué mardi en faveur de cette ONG militant publiquement pour la dépénalisation de l’homosexualité contre laquelle le gouvernement avait porté plainte.
« L’association Shams peut exercer ses activités de manière normale. Il n’y a plus d’entrave légale à ses activités », a déclaré le porte-parole du parquet Kamel Barbouche à l’AFP. (...)

L’association Shams a remporté une première victoire judiciaire, et peut désormais reprendre légalement sa guerre contre l’homophobie.

La justice tunisienne a en effet statué mardi en faveur de cette ONG militant publiquement pour la dépénalisation de l’homosexualité contre laquelle le gouvernement avait porté plainte.

« L’association Shams peut exercer ses activités de manière normale. Il n’y a plus d’entrave légale à ses activités », a déclaré le porte-parole du parquet Kamel Barbouche à l’AFP.
Suspension annulée

Créée en 2015, Shams (« soleil » en arabe) est la première association à défendre ouvertement les droits des homosexuels en Tunisie.

Le chargé du contentieux de l’État tunisien avait peu après déposé plainte contre elle en alléguant qu’en militant ouvertement pour les droits LGBT, l’organisation s’écartait de ses statuts. La justice avait ensuite suspendu ses activités pendant 30 jours, « une procédure préalable à sa dissolution » selon son avocat.

L’ONG s’était opposée à cette décision en dénonçant une « volonté politique (…) d’entraver ses activités ».

Ses membres, qui ont annoncé la nouvelle sur la page Facebook de l’association, se sont réjouis de cette victoire et ont salué « l’indépendance de la justice tunisienne », remerciant également « la société civile qui a combattu à (ses) côtés. »

Contacté par Jeune Afrique, Hédi Sahly, vice-président de Shams, avoue être resté optimiste depuis le début, confiant en la légalité des statuts et des actions de l’association. Victime de nombreuses menaces contre lui-même et sa famille en Tunisie, le jeune homme avait dû fuir le pays et demande aujourd’hui l’asile politique en Belgique.

« D’ici, je continue à militer pour vivre, et non pas mourir ».

Cette décision de justice est aussi l’occasion, nous dit-il, de se remobiliser en faveur des six étudiants tunisiens qui ont été condamnés pour homosexualité à trois ans de prison et bannis pendant cinq ans de la ville de Kairouan (où ils ont été arrêtés). Remis en liberté provisoire après la première audience de leur procès en appel, ils sont à nouveau convoqués le 25 février 2016.

« C’est à travers ce procès qu’on va savoir si la Tunisie sera un jour un pays libre et progressiste, ou un pays rétrograde et liberticide, comme en ce moment », nous a confié Hédi Sahly. « On attend avec impatience l’issue de ce procès ».

Avec jeuneafrique.com


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