Le Conseil de sécurité de l’ONU a reçu lundi 21 décembre son briefing mensuel sur la situation humanitaire en Syrie, qui continue d’empirer. Les bombardements aériens font des centaines de victimes chaque mois et multiplient les destructions. Pourtant, l’aide humanitaire a bien du mal à être acheminée, et le problème des réfugiés s’intensifie donc. Ainsi, la résolution des Nations unies pour apporter une assistance humanitaire en Syrie, qui arrive à son terme, devrait sans surprise être prolongée.

Vendredi, la résolution pour entamer un processus politique afin d’en finir avec la crise en Syrie a apporté une lueur d’espoir, mais son application reste finalement encore assez incertaine.

Il en est de même pour la résolution humanitaire qui va être prolongée ce mardi.
Le diagnostic est connu : près de 14 millions de personnes seraient actuellement dans le besoin, plus de la moitié de la population syrienne.

Mais le régime de Bachar el-Assad empêche l’accès aux populations, comme le pointe ouvertement l’Américaine Samantha Power, présidente du Conseil de sécurité ce mois-ci : « Nous demandons des réponses plus rapides et plus positives du gouvernement syrien concernant les permis pour accéder dans toutes les zones où il y a besoin d’aide. Je signale qu’un énorme pourcentage de demandes déposées par les Nations unies dans certaines zones du pays est soit rejeté soit totalement ignoré par le gouvernement syrien. »

Selon elle, atténuer ses souffrances permettra à la population de s’impliquer davantage dans un processus de sortie de crise. La mise en place d’un cessez-le-feu est ainsi une première étape cruciale, les modalités précises devraient en être connues d’ici un mois. En attendant, les bombardements aériens se multiplient, et ce lundi, l’ONU a condamné, non seulement les attaques du régime syrien, mais aussi celles de la Russie.

avec RFI