La Somalie, une semaine après l’un des plus graves attentats de son histoire. Selon le ministère somalien des Affaires humanitaires, 358 personnes ont péri dans l’explosion d’un camion piégé samedi 14 octobre, 228 ont été blessées et 58 sont portées disparues. Les cérémonies d’hommage se poursuivent. Les deux chambres du Parlement doivent se réunir ce samedi 21 octobre en urgence, à la demande du président Farmajo. En attendant, toujours pas de revendication même si les terroristes islamistes shebabs sont fortement soupçonnés. On en sait un peu plus sur l’aspect opérationnel de l’attentat même si beaucoup de questions sont encore sans réponse.
Selon différentes sources, le camion transportait entre une et deux tonnes d’explosifs. La bombe se composait d’abord d’explosif militaire. « C’est classique, explique un spécialiste. Il est récupéré dans de vieux stocks de munitions ou bien lors d’attaques de bases de l’armée. Ils vident les obus et emportent le composant. »
Mais à cela, les terroristes ont ajouté du nitrate de potassium, souvent utilisé comme fertilisant agricole. Un produit qui permet de multiplier la puissance de l’explosion et qui intrigue. « Ça fait peu de temps que les terroristes l’utilisent. Or ce composant n’est pas importé en Somalie. On ne sait toujours pas comment ils le font entrer dans le pays », confie un analyste.
Le kilomètre 5, grouillant de civils, n’était probablement pas la cible. « Une charge aussi grosse visait un site bien protégé. On parle de la nouvelle base turque, de l’aéroport, d’un ministère, voire de la présidence », confie un expert.
Pour arriver là, le camion a en tout cas pu passer au moins un check-point, même si éviter les barrages n’est pas impossible vu le nombre de rues à surveiller.
Le même jour, un terroriste à bord d’un véhicule piégé était arrêté dans un autre quartier. Les deux opérations étaient-elles liées ? Mystère. Selon plusieurs sources, l’homme a dit qu’il voulait se venger après un raid aérien américain contre la ville de Barire, en août. Mais rien n’est sûr. « Les exécutants n’ont pas toujours la bonne information. Les commanditaires ont pu lui dire ça tout en ayant un autre agenda à l’esprit », explique un connaisseur.
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