Dès son arrivée, Rugwabiza s’est concentrée sur le rétablissement d’une coopération productive avec le gouvernement centrafricain.
"Il s’agissait en priorité, urgente pour moi, de rétablir une coopération productive avec le gouvernement centrafricain," a-t-elle souligné, en ajoutant que la consolidation de la situation sécuritaire et la revitalisation de l’accord de paix de 2019 étaient également des priorités clés.
Interrogée sur la situation sécuritaire actuelle, Rwabiza confirme une baisse notable de la violence, soutenue par des statistiques de l’ONU indiquant une réduction de 25% en 2023 par rapport à l’année précédente.
"Il y a effectivement une baisse de la violence et une augmentation de la sécurité aussi," a-t-elle expliqué, tout en notant que des poches d’insécurité persistent, notamment aux frontières.
La crise au Soudan voisin a eu un impact direct sur la Centrafrique et aggrave les défis sécuritaires à la frontière nord-est.
Rugwabiza a abordé le retrait de certains groupes de l’accord de paix, soulignant des efforts récents pour les réintégrer : "Plusieurs de ces groupes sont revenus dans l’accord."
Le mouvement des 3R, actif dans l’ouest du pays, pose toujours des défis sécuritaires majeurs, en raison de leur recours à des engins explosifs.
Rugwabiza a mis en avant les efforts pour renforcer les capacités des forces armées centrafricaines dans la gestion de ces menaces.
Concernant la collaboration sur le terrain, elle a mentionné des patrouilles mixtes avec les Forces armées centrafricaines (FACA) et a évoqué le besoin criant d’une meilleure équipement pour les 14 000 casques bleus sous son commandement, surtout dans un contexte géographique et climatique difficile.
Rugwabiza a clairement distingué les mandats et les méthodes opérationnelles entre la MINUSCA et les paramilitaires russes présents sur le terrain, elle souligne qu’il n’y a pas de coopération directe mais plutôt une coordination via les autorités centrafricaines.
Elle a également abordé les attaques de désinformation ciblant les casques bleus, notamment ceux déployés dans le sud-est du pays, affirmant que ces attaques sont stratégiques mais pas très sophistiquées.
"Nos équipes vont continuer à faire les analyses nécessaires pour savoir quelle est l’origine de ces différentes attaques, » Rugwabiza a répondu à RFI.
Ella a souligné le rôle de la MINUSCA dans le monitoring des droits humains et de l’espace politique, et a affirmé un engagement actif pour éviter que l’espace démocratique ne se referme en Centrafrique.
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