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Festival du cinéma africain de Yaoundé : Le Maroc rafle l’or

Redigé par afriquinfos
Le 29 juillet 2014 à 01:44

Le festival du cinéma africain de Yaoundé, Ecrans Noirs s’est achevé samedi. Le Maroc y a montré ses talents cinématographiques, obtenant les deux prix les plus prestigieux du festival.
Le festival Ecrans Noirs a été fondé en 1996 par l’association du même nom dans le but de promouvoir le cinéma africain. Peu connu au cours de ses premières années d’existence, il est devenu un des évènements incontournables du cinéma africain, et ses récompenses sont reconnues dans le monde cinématographique. Cette année, (...)

Le festival du cinéma africain de Yaoundé, Ecrans Noirs s’est achevé samedi. Le Maroc y a montré ses talents cinématographiques, obtenant les deux prix les plus prestigieux du festival.

Le festival Ecrans Noirs a été fondé en 1996 par l’association du même nom dans le but de promouvoir le cinéma africain. Peu connu au cours de ses premières années d’existence, il est devenu un des évènements incontournables du cinéma africain, et ses récompenses sont reconnues dans le monde cinématographique. Cette année, le festival s’est tenu à Yaoundé du 19 au 26 juillet.

- Le meilleur du cinéma camerounais –

Ecrans Noirs n’est pas seulement un festival international. C’est aussi l’occasion pour le Cameroun de présenter son œuvre cinématographique et de récompenser ses meilleurs éléments dans ce domaine. Chaque année, un jury récompense les meilleures productions et les acteurs nationaux les plus compétents. Ainsi, Ecrans Noirs effectue une véritable entreprise de promotion du cinéma camerounais. Cette année, le jury national était présidé par Arthur Sibita, réalisateur du film Le coopérant.

L’Ecran du documentaire a été attribué au réalisateur Jean Marie Teno pour Une feuille dans le vent. Dans ce film, Ernestine Ouandié, fille d’Ernest Ouandié (héros national depuis 1991), livre le récit déchirant de sa vie. En parallèle, le spectateur (re)découvre l’histoire du Cameroun. Le documentaire est basé sur une rencontre entre le réalisateur et cette femme, qui a eu lieu en 2004. Depuis Ernestine Ouandié s’est suicidée (2009), ce qui octroie une valeur d’autant plus importante au documentaire de Jean Marie Teno.

Le prix de la Meilleure révélation féminine a été décerné à Cynthia Elisabeth Ngono tandis que Godlove Nkany Nkai a été nommé meilleure interprète masculin. Enfin, Ntah’napi, des réalisateurs Stéphane Ousmane et Sergio Marcello, a reçu le prix du jury, devenant ainsi le meilleur film camerounais de l’année.

- Les récompenses internationales raflées par le Maroc –

Le festival du cinéma africain de Yaoundé a aussi récompensé les meilleurs films africains de l’année et les personnalités les plus influentes dans le domaine. Concernant les récompenses internationales, les prix les plus prestigieux ont été attribués au Maroc, de quoi faire la fierté du Royaume, souvent plus connu pour son accueil de tournages internationaux que pour sa propre production cinématographique.

Noureddine Saïla été le premier marocain à monter sur le podium ce soir-là. Actuel directeur du centre cinématographique marocain, il est souvent considéré comme le père de la cinéphilie marocaine. Après avoir exercé en tant que professeur de philosophie, il a intégré la chaine 2M. Ceci lui a permis d’acquérir des responsabilités et de se faire connaitre dans le milieu du cinéma. Depuis, il a fondé la fédération nationale des ciné-clubs du Maroc et les rencontres du film africain de Khouribga. A Yaoundé, il a été récompensé pour sa carrière au service du cinéma, et sa « vie de combat pour le cinéma » : il a obtenu l’Ecran d’honneur, aussi appelé Prix Charles Mensah.

Ensuite, le Maroc a reçu l’Ecran d’or, une récompense attribuée par le jury et le public qui félicite le film qui a le plus séduit et touché les spectateurs. Il s’agit de la récompense la plus prestigieuse du festival. Elle a été attribuée au film de fiction Adios Carmen de Mohamed Amine Benamraoui. Ce film a été remarqué tant par son histoire que son originalité. En effet, il a été entièrement tourné en amazigh. Lors du festival il a donc été diffusé avec les sous-titres en français. Il raconte la vie d’Amar, un jeune garçon d’une dizaine d’années dans le Rif marocain des années 1970 qui rencontre Carmen, une espagnole ayant fui le franquisme. A travers leur relation, Mohamed Amine Benamraoui a su mettre en exergue l’histoire du Maroc et de l’Espagne, et leurs relations durant cette période difficile. Pour son premier long-métrage, le réalisateur marocain avait déjà reçu une récompense internationale à Dubai.

Le Maroc a ainsi raflé les deux récompenses les plus prestigieuses du festival. Pour le reste, la malienne Viviane Sidibé a reçu le Prix de la meilleure comédienne pour son rôle dans le court-métrage Toiles d’araignées. Grâce à sa prestation dans Dust and fortunes, le zimbabwéen Nach a obtenu la récompense du meilleur acteur masculin. Enfin, Patricia Kwende a reçu l’Ecran du court-métrage pour L’Appel.


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