La décision a été annoncée dans un communiqué publié mercredi 29 novembre à l’issue d’une réunion entre le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, et le président de la commission de l’organisation régionale, Omar Alieu Touray, à Abidjan.

Cette annonce intervient après le dernier sommet qui s’était tenu au début du mois d’août, entièrement consacré à la situation préoccupante au Niger suite au coup d’État militaire du 26 juillet.

À cette époque, les leaders de la CEDEAO avaient formulé des menaces d’intervention militaire pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, actuellement séquestré dans sa résidence à Niamey. En parallèle, des sanctions économiques et financières substantielles avaient été imposées au Niger, dirigé par le général Abdourahamane Tiani et son régime militaire.

Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques de la CEDEAO, a récemment affirmé, le jeudi, dans une entrevue publiée sur le site de Jeune Afrique que l’option militaire n’était pas complètement écartée. Il a souligné que cette mesure était actuellement suspendue, en attendant les résultats des sanctions imposées.

Concernant la proposition d’une période de transition de trois ans avant un retour à l’ordre constitutionnel avancée par le général Tiani, Musah a noté que bien des aspects étaient négociables, mais une transition prolongée sur trois ans était inacceptable.

Dans un contexte où le dialogue avec les dirigeants nigériens est actuellement interrompu, Musah a exprimé la volonté de la CEDEAO de rencontrer ces responsables, malgré leur refus jusqu’à présent.

Parmi les quinze membres de la CEDEAO, quatre pays sont actuellement sous le joug de régimes militaires issus de coups d’État depuis 2020 : le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée. Ces États ont été suspendus de l’organisation, ce qui signifie qu’ils ne seront pas représentés lors du sommet d’Abuja.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, tous confrontés à la menace persistante de la violence jihadiste, ont établi une Alliance des États du Sahel (AES).

Parallèlement, une tentative de coup d’État en Sierra Leone, également membre de la CEDEAO, a été rapportée dimanche dernier, faisant 21 morts selon des responsables éminents de ce pays. La situation préoccupante dans cette région souligne l’urgence des discussions et des mesures concertées lors du prochain sommet de la CEDEAO à Abuja.

Crise en Afrique de l’Ouest : Le prochain sommet de la CEDEAO à Abuja