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Six ans après sa révolte populaire, la Libye divisée et exsangue

Redigé par Igihe.com
Le 18 février 2017 à 07:59

Insécurité record, économie en berne et rivalités politiques : six ans après le début de la révolte en Libye, qui a mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi, le pays est politiquement divisé et économiquement exsangue.
En Libye, six ans après la révolte populaire qui s’est muée en un conflit meurtrier, le pays s’est enfoncé dans une interminable crise de transition. Dans la capitale Tripoli comme ailleurs, la vie quotidienne est devenue une épreuve avec les pénuries d’électricité, de carburant et d’eau, (...)

Insécurité record, économie en berne et rivalités politiques : six ans après le début de la révolte en Libye, qui a mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi, le pays est politiquement divisé et économiquement exsangue.

En Libye, six ans après la révolte populaire qui s’est muée en un conflit meurtrier, le pays s’est enfoncé dans une interminable crise de transition. Dans la capitale Tripoli comme ailleurs, la vie quotidienne est devenue une épreuve avec les pénuries d’électricité, de carburant et d’eau, la crise des liquidités et la dévaluation sans précédent de la monnaie nationale, mais aussi les violences.

"On s’est débarrassé d’un dictateur [Mouammar Kadhafi a été tué en décembre 2011, NDLR] pour en voir apparaître 10 000 à sa place", se révolte Fatma al-Zawi, une habitante de Tripoli en faisant allusion aux seigneurs de guerre et à leurs milices qui font la loi dans le pays depuis 2011.

Les autorités se montrent incapables d’assurer les services de base car elles sont paralysées depuis six ans par les luttes d’influence sans merci entre tribus, courants politiques ou idéologies.

Terre de trafics

En l’absence de forces de sécurité régulières, ce riche pays pétrolier aux frontières poreuses est devenu un carrefour de contrebande d’armes et surtout de trafic lucratif de migrants d’Afrique sub-saharienne qui tentent la périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.

Profitant du chaos, les jihadistes, notamment ceux du groupe État islamique (EI), ont fait de l’immense territoire libyen un de leurs repaires, même s’ils ont perdu en décembre leur bastion de Syrte, où le reporter de France 24 s’est rendu pour rencontrer les familles, qui retrouvent leur domicile.

Prévue par un accord signé en décembre 2015 sous l’égide de l’ONU au Maroc, la formation d’un gouvernement d’union nationale (GNA), avait ravivé un peu l’espoir de voir rétablir la stabilité. Mais depuis son installation à Tripoli en mars 2016, cet exécutif ne fait pas toujours l’unanimité et n’arrive même pas à asseoir son autorité sur la capitale, qui est sous la coupe de dizaines de milices dont les allégeances et les zones de contrôle sont mouvantes.

Des discussions sont ainsi en cours pour revoir l’accord, mais des experts se disent déjà sceptiques. "Cela fait six ans que la communauté internationale s’évertue à imposer un gouvernement démocratique et uni alors qu’il n’existe aucune base sur laquelle un tel exécutif peut reposer", constate Federica Saini Fasanotti, de la Brookings Institution basé à Washington. Déclarant ne pas s’attendre à "un règlement politique décisif en 2017", Claudia Gazzini, de Crisis Group, estime que la priorité doit être le rétablissement de l’économie, très dépendante de l’or noir. "Le risque d’une nouvelle détérioration de l’économie est bien réel malgré la hausse de la production pétrolière" ces derniers mois, prévient cette experte.

Avec france24.fr


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