Il a partagé cette vision lors d’une émission diffusée en direct sur deux chaînes de médias privés, Radio 10 et Royal FM, lundi 1er avril 2024.

Réagissant à une question sur ses attentes concernant son successeur, une question soulevée après ses récents commentaires à l’Assemblée générale du parti au pouvoir, le FPR Inkotanyi, Kagame a déclaré : « C’est le Rwanda des Rwandais, qui vivent ensemble, s’ils rencontrent des problèmes, ce serait normal, comme partout ailleurs. Les choses ne sont jamais parfaites, des problèmes persistent, mais il faut des gens pour les résoudre. En général, vous constatez que ‘le pays est sûr, il dispose de dirigeants et d’institutions qui résoudront les problèmes, et il se développe’. »

Il a mis en avant la nécessité pour les futurs dirigeants rwandais de continuer à construire des institutions robustes, notamment dans le secteur de la santé, pour que les Rwandais n’aient plus à se rendre à l’étranger pour obtenir des soins médicaux.

Exprimant son désarroi face à la nécessité actuelle pour les Rwandais de chercher des soins médicaux en dehors de leurs frontières, Kagame a illustré son point en disant : « Lorsque seulement les gens ont des problèmes ou éternuent, certains se rendent au Kenya, d’autres en Afrique du Sud. "J’ai éternué, j’ai des problèmes, je veux aller en Inde pour me faire soigner". Alors, pourquoi, quand on éternue, ne pourrait-on pas être traité ici ? Pourquoi ne fournissons-nous pas ces services aux gens ? Cela me ronge vraiment à chaque fois. »

Le président Kagame a souligné que son successeur devra être prêt à continuer à propulser le Rwanda vers l’avant et à faire face aux défis contre le chef de l’État.

Kagame aspire à ce que le Rwanda découvre un autre leader compétent

Le Chef de l’État a exprimé sa conviction que le Rwanda sera dirigé par un autre leader compétent, qui sera capable de réaliser encore plus que lui-même. Il a souligné qu’il n’est pas nécessaire que son successeur lui ressemble ou adopte le même style de leadership.

Il a déclaré :"L’autre personne que vous verrez ne sera peut-être pas comme moi, mais elle sera capable d’accomplir autant, voire davantage. Nous sommes tous différents, chacun avec ses propres particularités. C’est dans cette diversité que quelqu’un peut apporter sa propre approche, et les gens l’apprécieront en réalisant que c’est ce qui leur manquait."

Le Chef de l’État a également noté que celui qui succédera à la tête du Rwanda pourrait être confronté à divers défis, mais qu’il devrait être en mesure de les résoudre à sa manière. Tant les Rwandais que les étrangers ont salué le leadership du président Kagame et les progrès qu’il a réalisés pour le Rwanda, mais il a précisé que son style de gouvernance repose sur la contribution et la participation des Rwandais eux-mêmes.

Il a souligné que, en observant les capacités du peuple rwandais, il est convaincu qu’un bon leader émergera pour gouverner le Rwanda.

Il a déclaré : "Ce n’est pas seulement une question d’intelligence supérieure ou de réalisations extraordinaires, mais plutôt une question d’humanité, de perspicacité et de continuité. C’est cela qui définit un leader, voire ce qui assure une bonne gouvernance pour un pays."

Le président Kagame a pris les rênes du Rwanda en 2000, après près de six années durant lesquelles lui-même et d’autres soldats de l’APR Inkotanyi ont mené la bataille pour libérer le pays. Les membres du FPR Inkotanyi ont récemment confirmé qu’il les représenterait lors des élections prévues en juillet 2024.