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Urgent

4.000 réclament la révision des procès Gacaca, Dix mille nouveaux procès

Redigé par IGIHE
Le 24 janvier 2018 à 05:05

CNLG/Commission Nationale de Lutte contre le Génocide déclare avoir reçu 4000 demande de révision de procès de génocide des juridictions Gacaca entre 2014 et 2017.

La plupart de ces demandeurs sont les personnes qui ont été reconnus auteurs de graves crimes dont les concepteurs et organisateurs de ce génocide qui ont écopé des peines allant de 30 ans à la perpétuité.

"Ces demandeurs savent pertinemment qu’il n’y a aucun article de loi sur lequel ils se basent pour faire une telle demande. Ils font cela juste pour faire digression dans les instances gouvernementales", a confié à IGIHE, Dr Jean Damascène Bizimana, secrétaire Exécutif de la CNLG. Les détenus eux-mêmes ont qualifié de jauges ces demandes, ce qui est interprété par une opinion publique comme une façon subtile et profonde de négationnisme du génocide des Tutsi de 1994.

"Je ne dirais pas que cette question est inquétante parce que le Gouvernement a déjà pris une décision à ce propos. ces demandes posaient problème dans un récent passé. Elles étaient alors comprises comme une façon de rendre caduques les réalisations des jurididictions Gacaca qui ont pu tranché des millions de procès d’auteurs de crimes de génocide dans une période de temps normale, des juridictions qui ont pu faire éclater la vérité sur ce génocide et, par dessus tout, qui a pu rendre possible et ramener l’unité et la réconciliation parmi les familles rwandaises", a dit le Dr Jean Damascène Bizimana de la CNLG.

Les juridictions Gacaca ont pu aussi établir des statistiques de ce crime. En effet sur 1.951.388 procès rendus dans tout le pays, il y a eu 1.678.672 condamnations. En d’autres termes, sur 3.4 millions de Rwandais âgés alors de plus de 18 ans, la moitié d’eux a été reconnue coup[able de crimes de génocide.

Mais au vu de ces nombreuses demandes de révision des procès définitivement jugés par les juridictions Gacaca effectués par les auteurs du génocide, la loi organique de 2012 portant suppression des juridictions Gacaca sur laquelle se basent les condamnés pour demander la révision de leurs procès est en train d’être modifié par le parlement pour mettre fin à de tels abus, a dit Mr Bizimana qui part de l’une des recommandations du 12ème Dialogue National Umushyikirano de l’an 2014 qui recommandait une analyse poussée de cette nombreuse demande de révision de certains procès de génocide et de ses accents délibérément dépréciatifs de l’entreprise Juridictions Gacaca.

Cette décision gouvernementale de révision de la loi sur les juridictions Gacaca vient aussi répondre à d’autres préoccupations de la CNLG qui, dans son rapport 2016-2017 a montré que 1500 autres présumés criminels de génocide n’ont pas encore comparu devant lesdites juridictions qui avaient clos leurs activités en juin 2012, ayant commencé en Mars 2005.

Le secrétaire Exécutif de CNLG, Dr Jean Damascène Bizimana

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