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Dans l’Est de l’Ukraine, aucun signe de désescalade

Redigé par Le monde
Le 18 avril 2014 à 04:07

Avec les soldats ukrainiens à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, mercredi 16 avril. L’accord diplomatique obtenu entre la Russie, l’Ukraine, l’UE et les Etats-Unis pour commencer une désescalade après plusieurs mois de conflit a été salué comme une victoire.
Pour l’heure, il n’a pas beaucoup d’effets sur le terrain. Les séparatistes, simples manifestants ou groupes armés, tiennent toujours des bâtiments publics dans une demi-douzaine de villes de la région. A Donetsk, grande ville industrielle de l’Est (...)

Avec les soldats ukrainiens à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, mercredi 16 avril.
L’accord diplomatique obtenu entre la Russie, l’Ukraine, l’UE et les Etats-Unis pour commencer une désescalade après plusieurs mois de conflit a été salué comme une victoire.

Pour l’heure, il n’a pas beaucoup d’effets sur le terrain. Les séparatistes, simples manifestants ou groupes armés, tiennent toujours des bâtiments publics dans une demi-douzaine de villes de la région.

A Donetsk, grande ville industrielle de l’Est ukrainien, le « gouvernement provisoire » prorusse a clairement affirmé que les séparatistes ne se sentaient pas liés à de document, pourtant accepté par Moscou.

« C’est Kiev qui doit d’abord désarmer l’extrême droite, la garde nationale et les autres formations illégales, et après éventuellement nous rendrons les armes », a résumé Kirill Roudenko, un des porte-parole des insurgés. L’application de l’accord ne pourrait en outre intervenir « qu’après une réforme constitutionnelle », a ajouté Denis Pouchiline, « ministre » du gouvernement local.

Le document signé par les quatre participants prévoit :

Le désarmement des groupes armés illégaux actuellement actifs en Ukraine et l’évacuation des bâtiments occupés. Selon Kiev, ces hommes armés, qui sont présents dans une dizaine de villes de la région, sont des soldats des forces spéciales russes venus de Crimée, ce que Vladimir Poutine a de nouveau démenti lors d’un discours, jeudi.

La fin des « actions violentes, d’actes d’intimidation ou d’actions provocatrices » menés par l’ensemble des participants. Jeudi, une fusillade avec la police locale a fait trois morts et 13 blessés, jeudi, chez les manifestants prorusses dans la ville de Marioupol.

Une amnistie doit être accordée aux manifestants prorusses qui ont participé à l’insurrection, à l’exception de ceux qui se sont rendus coupables de crimes.
« LAVROV N’A PAS SIGNÉ EN NOTRE NOM »

Mercredi 16 avril, une colonne du 25e bataillon aéroporté de Dnipropetrovsk s’est retrouvée bloquée le long de la voie ferrée dans le village de Kramatorsk, à 100 kilomètres au nord de Donetsk.

Devant plusieurs centaines d’habitants, les soldats ont été contraints à d’interminables palabres.

Défaits, ils ont dû remettre, dans des sacs en plastique, les percuteurs de leurs fusils, afin de s’ouvrir un passage au milieu de la foule.

« Lavrov n’a pas signé en notre nom mais au nom de la Russie », a résumé M. Roudenko. Les séparatistes réclament une « fédéralisation » de la Constitution ukrainienne, que refuse le gouvernement, qui y voit la porte ouverte à l’éclatement du pays et propose une « décentralisation ».

Les russophones critiquent également le fait que les forces armées ukrainiennes n’ont pas mis un terme à leur « opération antiterroriste » malgré cet accord. Les services spéciaux ukrainiens (SBU) ont confirmé que l’opération était maintenue, mais « pas dans une phase active ». « Sa durée dépendra du temps que les terroristes resteront dans notre pays », a déclaré une porte-parole du SBU.


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