Kagame a conduit des cérémonies de ’pass out’ d’officiers de police. Son discours a été très commenté par les média internationaux dont la RFI de ce 18 mars qui a décrit le Chef de l’Etat Rwandais dans un royal courroux contre un pays étranger qui héberge des opposants politiques rwandais mettant à mal la sécurité du pays. Ce média trouve que Kagame fait monter les enchères dans son contentieux avec l’Afrique du Sud au moment où le Burundi voisin qui s’est également vu remettre son diplômate, adopte le front bas et demande pardon à cette Afrique du Sud.

Dans son allocution de clôture de la formation de 458 officiers de police à Gishari en District Rwamagana, ce 17 mars 2014, le président Paul Kagame, est revenu sur la positive obsession sécuritaire comme condition de développement durable.
Selon lui, les fauteurs de trouble sécuritaire récoltent tôt ou tard des conséquences de leurs forfaits.

« Tu trahis ton pays, tu penses du mal d’autrui, en retour tu en écopes des conséquences… Qui devrait avoir honte de sécuriser les progrès que nous avons réalisés ? Même s’il faut une confrontation verbale, ce n’est pas de refus. J’ai dit et je redis que tous les Rwandais partout où ils pourraient être, ils pourraient en écoper des conséquences », a déclaré Kagame dans un style mi figue mi raisin avant d’être on ne peut plus explicite :

« Toute personne qui porte atteinte à la sécurité du Rwanda doit à tous les coups payer ».
A la question d’une interprétation faite de ses déclarations par différentes sections de la société civile, il a retenu une seule chose. Pour lui, « il va de soi que toute détérioration de la sécurité me fait de la peine. Pour cela, je ne peux pas chanter ou faire le plaisir de ceux qui font du mal au Rwanda ».
Le discours sécuritaire était bien à propos au cours de cette cérémonie de graduation des agents de sécurité. « Utilisons nos efforts, autant qu’ils sont pour garder notre sécurité », a-t-il lancé à ses officiers profitant de l’occasion pour se désolidariser de l’insécurité tant médiatiquement décriée à l’étranger :

« Avant tout, je suis garant de la sécurité des Rwandais. C’est ma priorité. Je ne suis pas responsable de la sécurité d’ailleurs. Je ne m’y éterniserai pas. Ça ne me dis pas grand-chose », a-t-il dit avant de s’adresser aux officiers pour leur dire clairement les défis sécuritaires actuels avec les crimes transfrontaliers et crimes de terrorisme. Il a fait allusion au lancement de grenades qui ont explosé à Kigali et dans d’autres villes du pays ces dernières années.

« La police devra évoluer davantage dans les connaissances et la professionnalisation pour être à mesure de faire régresser ces crimes tout en se fondant sur l’échange des informations et en acquérant des spécialités approfondies en sciences policières diverses », a-t-il dit encourageant pour cet effet les autorités policières à être actives dans la diplomatie policière.

Cette promotion de 458 officiers de Police compte 52 femmes et 41 du Service Carcéral National (RCS/Rwanda Correctional Service).