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Guinée : Rio Tinto et la mine du Simandou au coeur d’une affaire de corruption

Redigé par igihe
Le 3 décembre 2016 à 10:08

Le pouvoir guinéen de nouveau éclaboussé par l’affaire Simandou. Des rumeurs de corruption au plus haut niveau tournent autour du gisement de fer géant. Au centre de l’affaire, François de Combret. Ce banquier français, conseiller du président Alpha Condé, a été rémunéré par Rio Tinto pour permettre à l’entreprise d’obtenir des concessions minières à Simandou. Conakry nie avoir connaissance des liens entre son conseiller et la multinationale.
Suite à une fuite de mails compromettants, le groupe (...)

Le pouvoir guinéen de nouveau éclaboussé par l’affaire Simandou. Des rumeurs de corruption au plus haut niveau tournent autour du gisement de fer géant. Au centre de l’affaire, François de Combret. Ce banquier français, conseiller du président Alpha Condé, a été rémunéré par Rio Tinto pour permettre à l’entreprise d’obtenir des concessions minières à Simandou. Conakry nie avoir connaissance des liens entre son conseiller et la multinationale.

Suite à une fuite de mails compromettants, le groupe anglo-australien avait reconnu avoir versé plus de 10 millions de dollars au conseiller présidentiel. Conakry avait nié avoir connaissance des liens entre son conseiller et la multinationale. Mais ce jeudi, nos confrères de France 24 avancent des éléments qui prouveraient qu’au contraire, le pouvoir guinéen était bien au courant.

François de Combret agissait main dans la main avec le pouvoir guinéen. Et Conakry savait qu’il était payé par Rio Tinto, affirme France 24. La chaîne produit des conversations téléphoniques notamment entre le conseiller et un acteur des négociations de Simandou. L’enregistrement montrerait que la présidence exigeait un acompte en échange de concessions et que le banquier français servait d’intermédiaire.

Interrogé, le porte-parole du gouvernement guinéen, Albert Damatang Camara reste serein : il n’y a pas de preuves de l’implication qu’un quelconque officiel guinéen soit concerné par cette exploitation minière. France 24 produit aussi des courriels montrant que Rio Tinto était d’accord pour payer François de Combret ou encore un contrat entre la multinationale et la Guinée où l’entreprise promettait de verser 700 millions de dollars.

Albert Damatang Camara lui estime que Conakry n’est pas concernée. « Nous avons demandé à Rio Tinto des explications, que nous attendons. [Pour nous] ce n’est pas une affaire qui concerne un officiel guinéen ; nous ne voulons pas donner plus d’envergure à des informations qui pour le moment restent au conditionnel, surtout sur des domaines extrêmement sensibles, sachant que beaucoup d’enjeux sont concernés par ces mines-là », explique à RFI le porte-parole du gouvernement guinéen.

Selon France 24, tout cela prouve au contraire que le recours aux intermédiaires et aux commissions est toujours pratiqué, malgré les promesses de bonne gouvernance d’Alpha Condé.

Avec rfi.fr


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