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Le président kényan prend le risque de braquer le secteur bancaire en plafonnant les taux d’intérêt

Redigé par IGIHE
Le 7 septembre 2016 à 02:06

Demander un prêt à la banque, Evans y a un temps songé… avant de vite renoncer. « Je voulais une voiture neuve ! », explique ce jeune père de famille kényan. Pour acheter la Toyota de ses rêves, il lui fallait 680 000 shillings (6 000 euros). « La banque voulait me prêter à un taux d’intérêt de 21 % sur deux ans ! J’ai calculé : cela faisait plus de 3 000 euros d’intérêts ! », se souvient-il. Evans renonce, et trouve finalement un arrangement avec le garagiste.
L’histoire d’Evans n’est pas un cas isolé. Les (...)

Demander un prêt à la banque, Evans y a un temps songé… avant de vite renoncer. « Je voulais une voiture neuve ! », explique ce jeune père de famille kényan. Pour acheter la Toyota de ses rêves, il lui fallait 680 000 shillings (6 000 euros). « La banque voulait me prêter à un taux d’intérêt de 21 % sur deux ans ! J’ai calculé : cela faisait plus de 3 000 euros d’intérêts ! », se souvient-il. Evans renonce, et trouve finalement un arrangement avec le garagiste.

L’histoire d’Evans n’est pas un cas isolé. Les banques commerciales kényanes prêtent jusqu’à à un taux délirant : 18 % en moyenne selon les derniers chiffres publiés par la Banque Centrale du pays (CBK), mais souvent plus de 25 % ou même 30 % pour les petites entreprises et les ménages les plus modestes, jugés trop risqués.

« On ne prête qu’aux riches »

Mais la donne a changé. Le 24 août, le président Uhuru Kenyatta a signé un amendement très attendu, qui plafonne les taux d’intérêts bancaires à quatre points de pourcentage au-dessus du taux directeur de la Banque centrale du Kenya (CBK), soit 14,5 % aujourd’hui. Autre nouveauté : les dépôts des épargnants devront être rémunérés à un taux minimum de 70 % du taux de la CBK, soit 7,35 % contre moins de 5 % auparavant.

Lemonde


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