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RDC : où va l’argent des nouveaux passeports biométriques ?

Redigé par IGIHE
Le 18 avril 2017 à 04:27

Une enquête de l’agence de presse Reuters fait du bruit en RDC. Elle porte sur le prix des nouveaux passeports biométriques qui ont été mis en place depuis novembre 2015. Selon l’agence britannique, près de la moitié des recettes générées par la vente de ces nouveaux passeports s’évapore dans une société offshore détenue par un proche du président. Résultat, en RDC, de plus en plus de voix réclament que la justice congolaise se saisisse de cette affaire, dernier en date : le chef du Rassemblement de (...)

Une enquête de l’agence de presse Reuters fait du bruit en RDC. Elle porte sur le prix des nouveaux passeports biométriques qui ont été mis en place depuis novembre 2015. Selon l’agence britannique, près de la moitié des recettes générées par la vente de ces nouveaux passeports s’évapore dans une société offshore détenue par un proche du président. Résultat, en RDC, de plus en plus de voix réclament que la justice congolaise se saisisse de cette affaire, dernier en date : le chef du Rassemblement de l’opposition, Félix Tshisekedi.

Un total de 185 dollars par passeport biométrique, c’est l’un des prix les plus élevés au monde, mais surtout, selon l’agence de presse Reuters, sur ces 185 dollars seuls 65, moins de la moitié donc, reviendraient dans les caisses de l’Etat. Où va le reste de l’argent ?

D’après le contrat signé par le gouvernement congolais et consulté par Reuters, pour chaque passeport fabriqué, 60 dollars seraient reversés à une société basée aux Emirats arabes unis. La LRPS détenue par une proche du président Joseph Kabila, Makie Makolo Wangoi. Enfin, 48 dollars reviendraient à Semlex, l’entreprise belge qui produit ces documents de voyage et 12 dollars à une société installée à Kinshasa.

Contrat non publié

Selon Reuters toujours, rien ne permettrait de justifier le prix élevé de ce passeport, car une entreprise concurrente, la société ZETES avait fait, en 2014, une offre de passeport biométrique à 28 dollars pièce. Autre élément qui pose problème l’absence d’appel d’offre publique ou de publication du contrat. Enfin, la demande du Premier ministre de l’époque de vérifier si le contrat respectait les exigences de transparence est restée à ce jour sans réponse.

Résultat, Reuters estime qu’« au fil du temps, les passeports biométriques à 185 dollars pourraient rapporter des centaines de millions de dollars aux sociétés LRPS et Semlex, détournant ces ressources d’un Etat instable et miné par la pauvreté.

Avec rfi.fr


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