L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a annoncé, le 21 février, le maintien de la note souveraine à long terme en monnaie locale et étrangère de la République Démocratique du Congo à B-, avec perspective stable. La note à court terme est maintenue à B.

Le maintien de la note à long terme s’explique essentiellement par « la faiblesse des institutions, la mauvaise gouvernance, la forte dépendance des financements extérieurs et le faible niveau de flexibilité de la politique économique », souligne l’agence dans un communiqué.S&P s’inquiète particulièrement de la persistance d’un « niveau de corruption élevé » et de l’insécurité dans ce pays d’Afrique centrale, notamment dans les provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu (Est).

Elle s’attend, d’autre part, à une montée des troubles dans le pays à l’approche des prochaines échéances électorales. « Compte tenu des fortes divisions politiques dans le pays et des accusations de fraude électorale ayant émaillé les dernières élections, nous nous attendons à une montée des troubles aux alentours de la présidentielle prévue 2016 », a précisé l’agence

S&P note, cependant, que l’effacement par les créanciers membres du club de Londres de la dette de la RD Congo a contribué à réduire la dette extérieure globale du pays.

Elle prévoit aussi une légère accélération de la croissance économique qui devrait s’établir à 4,7% en moyenne par an entre 2014 et 2017, grâce notamment à l’augmentation prévue des investissements dans l’industrie minière, même si l’économie congolaise restera vulnérable à toute baisse des cours des matières premières.