Les gouverneurs des banques centrales des pays de la Communauté de l’Afrique de l’est (EAC) ont adopté mercredi le 12 septembre une politique monétaire resserrée et ont décidé de limiter la volatilité des transactions souches dans les échanges étrangers afin d’enrayer un nouvel affaiblissement des devises locales.

Dans un communiqué conjoint publié après une réunion tenue à Nairobi, les cinq gouverneurs venant du Rwanda, du Kenya, de l’Ouganda, de la Tanzanie et du Burundi ont également décidé de restreindre les activités de spéculation sur les devises afin d’éviter un nouvel affaiblissement des devises de la région.

« Les gouverneurs ont observé que la région est confrontée à une inflation très élevée provenant principalement de denrées alimentaires et des prix du carburant qui ne cessent d’accroitre mais aussi de pressions de la demande », indique le communiqué relayé par l’agence chinoise Xinhua.

Les gouverneurs, Claver Gatete du Rwanda, Njuguna Ndungu du Kenya, Benno Ndulu de la Tanzanie, Tumusiime Mutebile de l’Ouganda, et Gaspard Sindayigaya du Burundi, ont également observé que la région est confrontée à des pressions sur les devises et à l’instabilité des taux d’échange.

Les gouverneurs se sont réunis à Nairobi mercredi pour délibérer sur les développements économiques actuels concernant l’inflation et les taux d’échange dans la région.

Le Rwanda, le taux d’inflation a été signalé pour la dernière fois en juillet à 7,14% et reste le plus faible dans la région. L’année passée, il était de 5,82%.

Le shilling kenyan a perdu environ 30% de sa valeur cette année, atteignant un niveau record de 105 shillings pour un dollar américain cette semaine. Il est l’un des pires devises du monde à présent en termes de performances.

La fureur causée par la chute spectaculaire du shilling n’a pas été confiné aux bureaux de change, alors que le gouvernement multiplie les efforts pour stabiliser la monnaie de la plus grande économie de l’Afrique orientale, sous la pression du secteur privé, notamment les fabricants dont les coûts des importations ont aussi augmenté de plus de 20%.

Photo : Claver Gatete, le gouverneur de la Banque Nationale du Rwanda (BNR)