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Libye : le groupe EI compte une nouvelle franchise dans l’est du pays

Redigé par rfi
Le 20 novembre 2014 à 04:22

En Libye, le groupe Etat islamique (EI) contrôle la ville de Derna dans l’est du pays. Cette ville est même le seul endroit au monde où le groupe Etat islamique administre un territoire en dehors de sa zone irako-syrienne. L’allégeance de ces jihadistes est récente. Elle a été officialisée, la semaine dernière, par le chef de l’EI, Abu Bakr al-Baghdadi
Ce nouveau groupe jihadiste est implanté à Derna depuis plus d’un an et se fait appeler Majlis Shura Shabab al-Islam. Composé en partie d’anciens de la (...)

En Libye, le groupe Etat islamique (EI) contrôle la ville de Derna dans l’est du pays. Cette ville est même le seul endroit au monde où le groupe Etat islamique administre un territoire en dehors de sa zone irako-syrienne. L’allégeance de ces jihadistes est récente. Elle a été officialisée, la semaine dernière, par le chef de l’EI, Abu Bakr al-Baghdadi

Ce nouveau groupe jihadiste est implanté à Derna depuis plus d’un an et se fait appeler Majlis Shura Shabab al-Islam. Composé en partie d’anciens de la brigade al-Battar - l’unité des Libyens de l’Etat islamique en Syrie et en Irak - ce groupe s’est rapidement imposé, par la force, dans ce bastion historique du jihad libyen.

En août dernier, les shebabs de Derna procédaient à leur première exécution capitale en public dans le stade de foot de la ville. Derna est totalement administrée par ces jihadistes qui appliquent la sharia et les châtiments corporels avec leurs propres tribunaux et leur police islamique.

Ces dernières semaines, les jihadistes de Derna ont officiellement prêté allégeance à l’Etat islamique, un ralliement accepté par l’émir irakien Abu Bakr al-Baghdadi dans son dernier message du 13 novembre, donnant ainsi naissance à la troisième franchise de l’EI en Afrique du Nord, après Jund al-Khilafa, en Algérie, et Ansar Bayt al-Maqdiss en Egypte.

Cette branche libyenne du groupe EI parade régulièrement dans Derna avec des dizaines de pick-up lourdement armés et revendique sa présence dans trois provinces, celle de Derna mais aussi le Fezzan et la Tripolitaine.

Dans son dernier communiqué, le groupe annonçait la mort de neuf de ses jihadistes dans des attentats-suicide à Benghazi parmi lesquels deux Egyptiens, cinq Tunisiens et deux Libyens.

Le Sud libyen toujours au centre des préoccupations de l’armée française

Alors que le Sud libyen est considéré comme une zone servant de refuge et de point de ravitaillement pour les mouvements terroristes, à Paris, le ministère de la Défense dit se tenir prêt à intervenir dès que le président de la République aura donné son feu vert. Moktar Belmoktar, Iyad Ag Ghali, Abdelkrim le Touaereg : la Défense a, en effet, la certitude que ces chefs jihasites transitent régulièrement par le Sud libyen.

Depuis deux mois, l’armée française conduit des opérations tout près de la frontière libyenne mais les troupes au sol restent officiellement en territoire nigérien. « Les Algériens observent un droit de poursuite en Libye mais nous nous ne le faisons pas ! », regrette-t-on à la Défense, à Paris.

« A ce stade, nous essayons de localiser les sites de repos d’approvisionnement des groupes armés terroristes », précise-t-on dans l’entourage du ministre de la Défense. Les localités de Sebah, Brak et Oubari sont régulièrement citées comme étant les plaques tournantes du trafic d’armes.

Le 10 octobre dernier, c’est un convoi de ravitaillement destiné au mouvement Tarik Ibn Ziad (TIZ), au Mali, qui a été intercepté et détruit sur le sol nigérien mais selon les services français - qui travaillent très étroitement avec leurs homologues américains - le mouvement nigérian, Boko Haram vient aussi acheter des armes en Libye.

« La Libye est une source de déstabilisation pour la région, et les groupes qui y prospèrent représentent également un danger majeur pour la Tunisie. Mais à ce stade, si nous intervenons en Libye, ce n’est pas dans une logique de reconstruction de l’Etat libyen mais avant tout pour éviter une déstabilisation directe des partenaires de la France au Sahel et au Sahara », confie une source militaire de haut rang.


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