Par Elvis Sibomari

D’un point de vue purement numérique, l’éducation et la santé semblent se tailler la part du lion bien que les deux secteurs auraient dû dépenser plus d’argent si nous devons nous fier aux prévisions de 2008 de la Stratégie du Développement Economique et de la Réduction de la Pauvreté EDPRS.

L’éducation et la santé sont les éléments clés du « Développement Humain et secteurs sociaux », une des quatre divisions du budget national approuvé ce lundi par le parlement rwandais.

Cette division consomme les 30,3 % de tout le budget du pays pour servir la formation intellectuelle et l’amélioration de soins de santé.

Toutefois, cette division devrait coûter moins par rapport aux prévisions de trois dernières années. La conception de l’EDPRS prévoyait qu’elle devrait coûter au moins 34,2 % durant l’exercice 2011/2012.

En deuxième lieu se pointe une division qui, relativement, reste dans la marge des prévisions. Celle de la Gouvernance et la Souveraineté, dont la défense et le maintien de l’ordre public sont des éléments clés, devrait dépenser 29,9 du budget.

Cette allocation connaît une légère hausse de 0,5 % par rapport aux estimations de l’EDPRS qui se projetaient à 29,4%.

En troisième lieu, la division des infrastructures profite des pourcentages perdus par la première division du Développement Humain et secteurs sociaux.

Les infrastructures coûteraient les 21 % du budget avec une nette hausse de 1,9 %. Des routes seront construites et d’autres seront maintenues, et d’autres constructions avec un objectif de faciliter le commerce.

Enfin les affaires économiques et la protection de l’environnement se partageront les 18,2 % du budget, avec plus de 85 % de cette somme allouée aux affaires économiques.

Selon toujours ce document légal qui détaille les dépenses et les recettes de l’Etat, il aura été question de revoir à la baisse toutes les demandes de diverses institutions qui voulaient beaucoup plus que ce qu’elles ont reçu.

Actuellement le Budget national du Rwanda est financé, a environ deux part égales, par deux grandes sources notamment les recettes du pays et les dons extérieurs.

Avec le budget actuel, le ministère des finances relève une tendance positive des recettes intérieures, toutefois les dons extérieurs ont sensiblement décliné pour cet exercice.

Ce déclin, souligne le document, est supérieur par rapport à la croissance supposée des recettes internes qui devraient combler leur déficit. Certes, le Rwanda devra courir plus vite pour assurer son autofinancement.

Photo  : Le ministre de l’Economie et des Finances, John Rwangombwa