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Ecartée, la Traçabilité des minerais rwandais exportés occasionne d’énormes pertes

Redigé par ndj
Le 26 novembre 2015 à 09:42

ICGLR (Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs) tient ses assises du 25 au 27 novembre à Kigali. Ces assises sont un enjeu important pour le Rwanda qui se plaint de voir le marché international ne pas se conformer aux clauses de la loi Dodd-Frank (des noms de deux sénateurs américains auteurs de ladite loi) relative à la traçabilité des minerais de la région des Grands Lacs ; ce qui fait perdre au Rwanda l’équivalent de 4 à 6% (entre 9 et 13 millions de dollars) de 200 à 230 millions de (...)

ICGLR (Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs) tient ses assises du 25 au 27 novembre à Kigali. Ces assises sont un enjeu important pour le Rwanda qui se plaint de voir le marché international ne pas se conformer aux clauses de la loi Dodd-Frank (des noms de deux sénateurs américains auteurs de ladite loi) relative à la traçabilité des minerais de la région des Grands Lacs ; ce qui fait perdre au Rwanda l’équivalent de 4 à 6% (entre 9 et 13 millions de dollars) de 200 à 230 millions de dollars de minerais qu’il exporte.

Cette loi exige que les minerais (or, tantale, cassitérite, Wolfram) importés par l’Occident et originaires de la Région des Grands Lacs Africains doivent être tagués pour montrer qu’ils ne viennent pas de l’Est de la RDC où ils sont qualifiés de minerais de sang car ils y sont le nerf de la guerre et de l’insécurité qui n’en finit pas dans cette partiue de la RDC.

La question est particulièrement importante dans la mesure où les compagnies commerciales de minerais qui passent outre cette loi risquent de se voir obligées de fermer leurs portes ou frappées de grosses amendes.

"Il y a des gens qui ne sont pas au courant de la façon dont nous avons mis en exécution la loi Dodd-Frank. Nous avons recruté et mis en poste 170 agents dans les centres d’extraction minière pour taguer la production de ces centres", a dit Narcisse Ntihinyurwa, expert du Gouvernement rwandais en Géologie et Mines chargé de mettre en application la loi Dodd-Frank.

"Ce qui est constatable, c’est que la plupart des pays de la Communauté internationale et nos partenaires trouvent que nos minerais n’ont aucun problème", a-t-il ajouté montrant que les 170 agents recrutés par l’Etat rwandais pour ce besoin ne figuraient pas dans les prévisions budgétaires, ce qui occasionne une charge de plus.

" Beaucoup d’argent va dans le paiement des agents de contrôle et de traçabilité des minerais rwandais. Tous ces millions de dollars de perte (4 à 6% du volume exporté) non pas sur les profits mais sur le principal auraient pu être investis dans la promotion de l’extraction des minerais", a dit l’expert montrant que ce secteur minier autrefois générateur de profit est à haut risque pour les opérateurs rwandais dans le secteur.

Le discours de l’expert a été compris par le Secrétaire Exécutif de l’ICGLR, Amb. Ambeyi Ligabo, qui trouvent que les conditions posées par la loi dodd-Frank menacent l’activité d’extraction minière de la région.

"Il y a des minerais extraits dans les pays de la région des Grands Lacs qui n’ont pas accès sur le marché américain et même sur d’autres marchés.
Ces marchés se retiennent d’acheter ces minerais de crainte de sanctions dures à leur encontre alors que ce sont eux qui donnent des prix très élevés", a dit le Secrétaire Exécutif de l’ICGLR qui a également indiqué que ces contraintes font que le Rwanda et la RDC perdent bon an mal an 1 milliard de dollars.

La rencontre de Kigali de cette année rassemble les participants des 12 pays membres Angola, Burundi, Centrafrique, Congo Brazzaville , RDC, Kenya, Uganda, Rwanda, Soudan du Sud, Soudan, Tanzanie et Zambie autour des conséquences néfastes de la loi Dodd-Frank sur le commerce international des minerais extraits dans la Région.


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