La pauvreté et le manque de capacité des journalistes sont deux handicaps qui s’observent dans la légèreté de leurs investigations, c’est le constat du MHC (Media High Council).

Mutemberezi Pascal, directeur du développement de la presse près le MHC, a déclaré au cours d’une conférence de presse que 97% des reportages qui transparaissent dans la presse rwandaise sont des compte-rendu de séminaires et de réunions organisés par des institutions données contre seulement 3% qui constituent de véritables travaux d’investigation de terrain où les journalistes constatent et rapportent les problèmes réels vécus par les citoyens rwandais et les défis de développement auxquels ils font face.

Nduhura Dominique, professeur à l’Ecole de Journalisme près l’UNR (Université Nationale du rwanda) trouve que « parmi les étudiants en journalisme, il y a ceux qui ne sont motivés que par l’opportunité de travail sans qu’il en éprouvent un hobby, une vocation. Réaliser un papier d’investigation demande des dispositions intellectuelles, un talent et une concentration sur le travail à faire ».

Avec la nouvelle loi votée par le Parlement d’accès à l’information, Nduhura trouve qu’il faut un changement d’attitude dans la réalisation d’un papier journalistique tourné vers les préoccupations populaires ; le Rédacteur en chef devant tout faire pour faciliter la tâche du reporter.