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Mali : deuil national et état d’urgence réinstauré après l’attaque de Nampala.

Redigé par IGIHE
Le 21 juillet 2016 à 10:32

Le Mali a décrété trois jours de deuil national et réinstauré l’état d’urgence à compter de jeudi suite à l’attaque d’un camp militaire à Nampala (centre) dans laquelle 17 soldats ont été tués, selon un communiqué adressé mercredi soir. Une attaque qui avait été revendiquée par deux groupes armés, l’un peul et l’autre jihadiste.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré un deuil national de trois jours à compter de jeudi en hommage aux victimes de l’attaque terroriste menée mardi contre les forces (...)

Le Mali a décrété trois jours de deuil national et réinstauré l’état d’urgence à compter de jeudi suite à l’attaque d’un camp militaire à Nampala (centre) dans laquelle 17 soldats ont été tués, selon un communiqué adressé mercredi soir. Une attaque qui avait été revendiquée par deux groupes armés, l’un peul et l’autre jihadiste.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré un deuil national de trois jours à compter de jeudi en hommage aux victimes de l’attaque terroriste menée mardi contre les forces armées et de sécurité à Nampala, selon ce communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres tenu mercredi.

Par ailleurs, le gouvernement malien décrète l’instauration de l’état d’urgence pour une durée de dix jours, à compter du jeudi 21 juillet 2016 à minuit, sur toute l’étendue du territoire national, indique le communiqué. Cette mesure d’exception, qui était en vigueur depuis avril, avait expiré le 15 juillet et n’avait pas été renouvelée.

La menace terroriste persiste

« En dépit des actions menées par l’État, la menace terroriste persiste après l’expiration de la période de prorogation de l’état d’urgence, comme en témoignent les récentes attaques perpétrées contre les forces armées et de sécurité du Mali et les populations civiles », justifie le gouvernement, dans le communiqué.

« Sa réinstauration s’inscrit dans le cadre de la continuation et du renforcement des actions de lutte contre le terrorisme, les crimes organisés et toutes les formes de menace ou d’atteinte à la paix et à la sécurité des personnes et de leurs biens », ajoute le texte.

Conseil restreint de sécurité

Dès mardi, le chef de l’État avait convoqué un Conseil restreint de Défense, ayant réuni plusieurs ministres et chefs militaires. Le président IBK « a ordonné que toutes les insuffisances constatées soient immédiatement corrigées afin d’assurer la sécurité de nos forces de l’ordre d’une part, et des populations d’autre part », affirme le communiqué officiel.

La Minusma « n’opère pas dans la zone de Nampala » mais y a « mobilisé, en coordination avec les autorités maliennes, d’importants moyens aériens de reconnaissance et d’assistance médicale » pendant l’attaque, a-t-elle expliqué.

Son chef, Mahamat Saleh Annadif, a appelé à « rapidement conjuguer les efforts par toutes les parties maliennes pour ôter toute opportunité aux organisations terroristes » de déstabiliser le Mali.

IBK se rend à Segou

De son côté, l’Union pour la République et la démocratie (URD), parti du chef de file de l’opposition malienne Soumaïla Cissé, dénonce « une attaque ignoble et barbare », dans un communiqué reçu mercredi par l’AFP. Cette formation invite « le gouvernement à mener des réflexions approfondies pour circonscrire l’insécurité grandissante » dans le pays.

Selon la télévision publique malienne, le président Keïta se rendra jeudi dans la ville de Ségou, où sera organisée une cérémonie d’hommage aux militaires tombés sur le champ d’honneur.

Attaque doublement revendiquée

L’attaque par des hommes armés a eu lieu mardi vers 05H30 (locales et GMT). Le camp de Nampala, à quelques 500 km au nord de Bamako est le deuxième plus important de la région après celui de Ségou, la capitale régionale. Les assaillants l’ont contrôlé pendant plusieurs heures d’après divers témoignages.

L’attaque a d’abord été revendiquée auprès de l’AFP par un groupe armé peul, l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ), un mouvement politico-armé dont la création par Oumar Aldjana a été annoncée en juin après des violences contre cette communauté. Puis, quelques heures plus tard, par le groupe jihadiste malien Ansar Eddine dans un communiqué diffusé par SITE, le centre américain de surveillance de sites jihadistes.

Au total, dix-sept soldats ont été tués et 35 blessés, selon le gouvernement qui a dénoncé mardi soir une opération « terroriste coordonnée », assurant que les forces maliennes avaient repris le contrôle du camp et de la ville.

Avec jeuneafrique.com


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