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Expulsions, fermeture ; Relations rwando-burundaises houleuses : revue de la presse

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 10 octobre 2015 à 04:09

Les transes burundaises n’en finissent pas. Elles tentent de s’exporter au Rwanda qui tient à sa stabilité afin de construire une industrie touristique exemplaire dans la région. Ce Rwanda ne veut-il pas dépasser plus de deux millions de touristes par an ? Dans ce cas comment ces touristes peuvent-ils rappliquer, ceux-là mêmes qui voudraient terminer leur séjour en Afrique de l’Est avec un Visa unique sur les plages de Tanganika au Burundi ?
A cela, le Président burundais Pierre Nkurunziza ne sait (...)

Les transes burundaises n’en finissent pas. Elles tentent de s’exporter au Rwanda qui tient à sa stabilité afin de construire une industrie touristique exemplaire dans la région. Ce Rwanda ne veut-il pas dépasser plus de deux millions de touristes par an ? Dans ce cas comment ces touristes peuvent-ils rappliquer, ceux-là mêmes qui voudraient terminer leur séjour en Afrique de l’Est avec un Visa unique sur les plages de Tanganika au Burundi ?

A cela, le Président burundais Pierre Nkurunziza ne sait pas tromper ou caresser son opposition quand il ne sait pas se rendre populaire, stratège et incontournable comme son voisin du nord, le Président Rwandais Paul Kagame. Non ! Le sudiste Nkurunziza a plutôt décidé de jouer la stratégie de Joseph Kabila du géant Congo. Il a décidé, de souhaiter la bienvenue, depuis leur retranchement dans les montagnes du Kivu congolais, aux irréductibles FDLR rwandaises (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) pour renforcer ses Imbonerakure.


Le résultat ? La pagaille !

Ainsi rapporte la presse de la semaine montrant la détérioration des relations rwando burundaises. Des Accusations en miroir ?

Au moment où tout se tasse à Kigali, Bujumbura accuse. « Kigali héberge mes opposants » , semble dire Nkurunziza comme si Kigali devait chasser les réfugiés qui toquent à sa porte.

En effet Kigali a déplacé les réfugiés burundais pour les relocaliser à Mahama sur Rusumo, frontière avec la Tanzanie. De un, Kigali en collaboration avec le HCR, obéit aux principes de conventions internationales de loger à plus de cent kilomètres des refugiés du pays d’où ils viennent.

Autres accusations : « On recrute des jeunes pour la guérilla dans le camp ». Non ! Cela ne va pas marcher, semble dire le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés) qui gère ce camp de Mahama par le biais de son partenaire ADRA, une ONG internationale opérant et subvenant au besoins de ces réfugiés.

Alors, on redéfinit et reformule notre accusation  :

« … des rumeurs persistantes qui font état de l’existence de camps d’entraînements de rebelles burundais au Rwanda voisin qui causent problèmes. Et depuis hier, le 19 juin, c’est le parti au pouvoir au Burundi qui s’en émeut et qui les relaie publiquement »,

rapporte la RFI de ce 20 juin 2015 aux temps forts de la crise burundo burundaise avec l’investiture en catimini de Pierre Nkurunziza pour son troisième mandat.

Cette agence d’information va citer un officiel burundais qui trouve que ces rumeurs, il peut les exploiter au profit de son régime, histoire de faire une digression. Il faut que l’attention de la Communauté internationale soit déviée du focus :

« Ce sont des mots qui se disent dans les quartiers, surtout dans les quartiers où l’on a connu des insurrections. Il y en a même qui se déplacent de maison à maison pour aller chercher des recrues, de jeunes de recrues, pour les amener, dit-on, au Rwanda, pour s’entraîner militairement et revenir. C’est ça qu’ils disent »,

rapporte le porte-parole du CNDD-FDD, Gélase-Daniel Ndabirabe. Attention ! Retenez « dit-on » !!!

Mais finalement cette histoire de rebelles entraînés au Rwanda a coulé l’encre depuis longtemps !

« Tensions autour de rumeurs de rebelles burundais entraînés au Rwanda »
, titre RFI du 20 juin 2015. Mais cette fumée, où le feu ? Une rébellion en préparation, c’est rarement dans un secret très gardé !

Allons on y va ! Sous le titre de « Burundi-Rwanda : fin de la lune de miel » , La Nouvelle Tribune du 5 octobre 2015 trouve que le vin est tiré qu’il faut le boire. Alea jacta est !

« Déjà lors du coup d’Etat manqué de mai dernier à Bujumbura, le camp de Nkurunziza a accusé le pouvoir de Paul Kagamé de passivité complice face aux putschistes. Les deux camps s’accusent mutuellement de soutien avéré aux groupes rebelles. Pendant que le Burundi accuse le pouvoir du Rwanda d’accueillir les ex-putschs, le Rwanda rétorque par le soutien déclaré de Bujumbura aux membres Hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Une situation qui envenime la relation entre les deux pays”

Ces Fdlr, bah c’est rien ! Du reste, semblent dire les mauvaises langues, elles ne constituent pas, à la porte du Rwanda, une menace ! Non ! Plutôt, il n’y a aucun élément Fdlr au Burundi, crient-ils sur tous les toits les officiels burundais montrant que le Rwanda de Kagame veut brandir la menace pour envahir « le paisible » Burundi.

Non ! Ce coup n’est pas fort. Il faut enfoncer davantage le clou. Adopter la stratégie du voleur volé, ou celle du loup qui prend la peau de l’agneau. Et ce, montrer que tous les maux que le Burundi connaît viennent du Rwanda :

« A New-York, ce dimanche 27 septembre 2015, M. Georges Chikoti, ministre des Relations Extérieures de la République d’Angola, a annoncé que le Conseil des ministres de la Conférence Internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) avait décidé d’envoyer prochainement une mission pour évaluer sur terrain les motifs de tension entre le Burundi et le Rwanda, en ce qui concerne la violation du pacte de sécurité de l’organisation. » ,

rapporte Burundi AG News du 27 septembre 2015.

Pourtant ce média burundais ne souffle pas mot du feedback.

Cela passe encore. Il faut trouver un autre truc plus succulent ou truculent.

« Le Premier conseiller de l’ambassade du Rwanda à Bujumbura a été expulsé mercredi du Burundi, avons-nous appris. Désire Nyaruhirira est suspecté par les autorités burundaises d’être impliqué dans la déstabilisation du pays. Il occupait cette fonction depuis près de 10 ans.
La Police Nationale du Burundi (PNB), avait mené une perquisition en Septembre dans la résidence de M. Désiré Nyaruhirira. Des armes d’assaut dont 17 kalachnikovs, 3 lance-roquettes et 15 roquettes auraient été saisis lors de la perquisition »
,

rapporte KOACI.com de ce 7 octobre ne se souciant pas de montrer que cette Police a violé les Conventions internationales en matière de diplomatie qui est strict sur la procédure à adopter dans cette circonstance.

Silence on pille et incendie les fonds de commerce et intérêts des Rwandais : Ici les Bureaux de l'agence de voyage Volcano à Bujumbura

Mais tant qu’on y est ! Est-ce un coup médiatique, un effet d’annonce recherché ? Pourquoi la presse-régime ne montre pas les photos de cet arsenal ? Une histoire à dormir debout ?

Tout en voulant cacher ses faiblesses, ici ou là on commet des erreurs qui ne sont pas pour calmer la situation et laisser les peuples vaquer à leurs activités économiques.

Le Rwanda et le Burundi pourraient être des eldorados touristiques. Et ce ne sont pas les citoyens qui sont intéressés par des guerres intestines que se mènent les ambitieux politiques. Si au moins ces derniers pouvaient jouer franc jeu démocratique. Ils n’ont qu’à mettre sur pied des règles et principes et s’y conformer.


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