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Faux ! La Belgique n’arme l’opposition burundaise ; elle force au dialogue

Redigé par IGIHE
Le 18 novembre 2015 à 07:03

La Belgique serait-elle en train d’armer l’opposition au président Nkurunziza avec comme objectif de recoloniser le Burundi ? C’est ce qu’affirme le pouvoir en place. Didier Reynders, le ministre belge des Affaires Etrangères nie tout soutien armé aux rebelles.
Ce que fait la Belgique, et elle n’est pas la seule, c’est dénoncer l’escalade de la violence : assassinats, tortures, emprisonnements, pression sur la presse, sur les défenseurs des droits de l’homme et les opposants au régime, discours de (...)


La Belgique serait-elle en train d’armer l’opposition au président Nkurunziza avec comme objectif de recoloniser le Burundi ? C’est ce qu’affirme le pouvoir en place. Didier Reynders, le ministre belge des Affaires Etrangères nie tout soutien armé aux rebelles.

Ce que fait la Belgique, et elle n’est pas la seule, c’est dénoncer l’escalade de la violence : assassinats, tortures, emprisonnements, pression sur la presse, sur les défenseurs des droits de l’homme et les opposants au régime, discours de haine.

Depuis l’élection contestée du président Nkurunziza, le Burundi s’enfonce dans la crise. Louis Michel, député européen et ancien ministre des affaires étrangères, a même évoqué le risque d’un génocide.

Dénoncer la dérive d’un régime, ce n’est pas vouloir le recoloniser

C’est une accusation du régime burundais. C’est aussi une accusation qui revient régulièrement dans nos relations avec les Pays des Grands Lacs. Quand tout va bien, on est partenaires ; en temps de crise, la Belgique est néo-colonialiste. Et puis, appeler au dialogue entre toutes les parties ou rencontrer des opposants, ce n’est pas non plus les armer.

Crise politique ou génocide

La crise est avant tout politique. C’est la décision du président Nkurunziza de se présenter pour un troisième mandat, contrairement à la constitution, qui a mis le feu aux poudres. Et la répression du régime s’exerce autant contre les opposants hutu au président que contre les Tutsi. On ne peut donc pas parler de massacres visant une ethnie.

C’est donc l’histoire de la région, et sa fragilité qui font craindre le pire. Pour mettre fin à la guerre civile qui a ravagé le pays pendant plus de 10 ans, le Burundi a trouvé un fonctionnement qui passe par l’équilibre entre les ethnies. Au Rwanda voisin, le pouvoir a choisi une autre politique, il a gommé les ethnies, il n’y a plus que des Rwandais. Mais dans un cas comme dans l’autre, le risque de dérive ethnique reste présent, parce que les éléments les plus radicaux n’hésitent pas à surfer sur la rhétorique génocidaire.

Avec RTBF


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