“ La Flamme Inextinguible de l’Espoir qui circule tous les districts du pays est devenue le nœud de l’unité et la réconciliation des Rwandais après les événements de génocide des Tutsi de 1994 », a déclaré Jacqueline Muhongayire alors qu’elle recevait la Flamme à Ntarama dans le District de Bugesera ce 22 mars 2014.

La Flamme portée par une forte délégation de 300 marcheurs venus du District de Rwamagana a été réceptionnée à Ntarama vers 14.30

« Cela fait 20 ans que nous commémorons le génocide des Tutsi de 1994. Cette mémoire nous permet de faire une rétrospective pour évaluer le pas franchi et d’où nous sommes venus, afin d’en faire une leçon. Cette Flamme de l’Espoir est une fondation de l’unité et réconciliation foulées aux pieds par notre sale histoire.

Cette Flamme nous permettra de commencer la commémoration du Génocide plus unis et solidaires que jamais dans la mémoire de nos chers disparus », a déclaré la ministre.

Le Maire du District Bugesera, Louis Rwagaju, a dit que la région de Bugesera a une histoire très chargée car ici, a-t-il dit, le génocide a commencé très tôt avec l’an 1958 quand on déportait les tutsi de tous les coins du pays pour les jeter dans les forêts du Bugesera infestées de mouche Tsé Tsé et d’animaux voraces.

D’après Louis, le Bugesera a été un terrain d’expérimentation du génocide des Tutsi avec l’année 1992 quand les radios internationales ont largement médiatisé les pogroms des Batutsi de ce temps-là avec une passivité manifeste des ONGs internationales.

Habarugira Alex, un rescapé de génocide des Tutsi de 1994 du Secteur Ntarama a pris la parole pour dire qu’il est originaire de Gatonde (Ex-Préfecture de Ruhengeri) d’où il a été expulsé en 1958 pour être amené pour le peuplement des forêts de Bugesera.

« Pourtant le harcèlement des Tutsi n’a pas cessé avec cette déportation », a-t-il ajouté.
Hitiyaremye Alphonse, un homme qui a reconnu sa participation active dans ce génocide des Tutsi a fait un témoignage tentant de se désolidariser de ceux-là qui soutiennent que le génocide n’a pas été conçu et préparé.

« Les massacres ont commencé au moment où j’étais dans cette région. Nous avons participé à ces réunions où on nous sensibilisait à rassembler les Tutsi pour mieux les éliminer systématiquement. Ce qui importune c’est que les dirigeants qui nous ordonnaient de tuer ont vite fui au moment où nous sommes aller en prison purger des peines de génocide.