Elle s’appelle Donata Mukafilipo de Bwiza de la Cellule Nyamugari dans le quartier Gatsata en ville de Kigali. Sa profession : Commerce de charbon de bois pour élever ses 5 enfants. Elle voit ce vendredi 7 mars 2014, au matin de 10.00 h, une délégation de jeunes gens armés de pics et autres matériels de destruction.

Les dirigeants de quartiers dont l’ingénieur de Secteur conduisent les travaux de destruction de sa maison. La pauvre femme n’a pas le temps de dégager son équipement d’intérieur.

« Ils m’ont surprise. Je ne savais rien. Ils ne m’ont pas permis de sauver mes biens meubles », a confié Donata à IGIHE à qui elle montre son autorisation de rénovation donnée par le Secteur Exécutif de Secteur Gatsata, M Joseph Kabanda où il est spécifié que la femme doit utiliser les matériaux durables Blocs-Ciment pour son fonds de commerce.

La dame confie à IGIHE qu’elle a aussitôt demandé un crédit de deux millions de francs pour cet effet.

L’ordre du Secrétaire Exécutif de réhabiliter et, ensuite, de détruire cet espace

L’Ingénieur de Secteur Gatsata venu sur les lieux s’est vu offrir une photo copie de l’autorisation de rénover. Il a exigé l’original qu’il n’a pas vu. Le Secrétaire exécutif de Secteur a ordonné que portes et fenêtres soient retirées de la maison. « En ce matin du 7 mars, ces jeunes ne sont venus que pour tout mettre à terre », indique la malheureuse à ce journal.

Un jeune ingénieur et un exécutif de Cellule : la cupidité

Le Secrétaire de Secteur interrogé se dit désolé d’avoir été trompé par son Ingénieur. « En effet, cette femme a l’autorisation de rénover son fonds de commerce. Mais l’ingénieur qui est mon homme de terrain et l’Exécutif de cellule m’ont induit en erreur pour que je donne une autorisation de rénovation alors qu’il est émis par le District et, par après, j’ai ordonné la destruction. Mais comme punition à l’ingénieur, il lui a été ordonné de procéder lui-même à cette destruction », a déclaré à IGIHE le Secrétaire Exécutif de Gatsata ajoutant que l’annonce de destruction avait été faite à l’intéressée en date du 8 février lui demandant d’enlever elle-même les matériaux de construction qu’elle a mis, « Cependant, elle ne s’est pas exécutée ».

Triste façon de procéder ! Quelles sont les provisions de la loi au cas où il est constaté une erreur commise par l’autorité administrative dans l’autorisation de réhabilitation ou de contruction d’un immeuble donnée ? Est-ce le bénéficiaire qui doit endosser etexpier toute la lourde peine ?