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RDC : quand le féminisme se conjugue au masculin

Redigé par rfi
Le 16 mars 2014 à 10:33

Le Dr Denis Mukwege, fondateur d’une clinique pour les femmes victimes de violences sexuelles
À Bukavu, dans l’est du pays, des notables ont créé un mouvement de lutte pour le droit des femmes.
"Les droits de la femme n’intéressent pas seulement les mouvements féministes", disent ces hommes réunis au sein du mouvement V-Men Congo, sous le parrainage du Dr Denis Mukwege (photo), célèbre gynécologue dont l’hôpital Panzi à Bukavu, capitale du Sud-Kivu, vient en aide aux femmes victimes de violences (...)

Le Dr Denis Mukwege, fondateur d’une clinique pour les femmes victimes de violences sexuelles

À Bukavu, dans l’est du pays, des notables ont créé un mouvement de lutte pour le droit des femmes.

"Les droits de la femme n’intéressent pas seulement les mouvements féministes", disent ces hommes réunis au sein du mouvement V-Men Congo, sous le parrainage du Dr Denis Mukwege (photo), célèbre gynécologue dont l’hôpital Panzi à Bukavu, capitale du Sud-Kivu, vient en aide aux femmes victimes de violences sexuelles, un véritable fléau en RDC.

Leur mouvement, les V-Men, est une émanation du mouvement international de lutte contre les violences faites aux femmes V-Day ("Jour V"), la lettre V signifiant tout à la fois "Victoire", "Vagin" et "Amoureux" ("Valentine" en anglais). "C’est un enjeu global, c’est notre humanité commune et le devenir de notre société qui est en jeu", expliquent-ils profitant de la dynamique de la Journée internationale des femmes qui vient d’être fêtée le 8 mars dernier. "Il faut éliminer les discriminations et les attitudes misogynes qui font honte à notre humanité." "Elles minent les perspectives de développement durable", ajoutent-ils.

Et de poursuivre : "Brisons le silence, changeons les mentalités de nos fils et filles, de nos frères et soeurs, de nos pères et mères, et mettons fin à l’impunité et aux violences sexuelles et basées sur le genre."

Ces propos interviennent au moment où, pour la deuxième année consécutive, le gouvernement congolais a décidé de ne pas imprimer de pagne spécial à l’occasion de la journée du 8 mars pour les femmes fonctionnaires.

Celles-ci, faut-il le rappeler, avaient l’habitude de défiler dans la capitale, vêtues de ce tissu prisé en Afrique centrale.

En guise de réaction, le gouvernement, par la voix de Geneviève Inagosi, ministre du Genre et de la Famille, a indiqué qu’il entend "délaisser les manifestations folkloriques" qui avaient lieu habituellement pour accompagner les actions de mobilisation et de réflexion autour de la défense des droits des femmes.

Par Malick Diawara


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