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FDLR, RNC, RDI… : Vendeurs d’idéologies négationnistes au peuple et autres faiseurs de guerres

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 14 avril 2014 à 12:29

Beaucoup de formations politiques de la diaspora rwandaise tentent de se coaliser pour gagner assez de forces et d’influences politiques. Elles y vont à corps perdu mais elles oublient qu’une véritable force d’une institution politique réside dans son fondement idéologique.
L’arène politique rwandaise est faite d’ambitieux qui ne rêvent que de prendre le pouvoir des mains musclées du FPR (Front Patriotique Rwandais). Peu importe le chemin qu’ils peuvent prendre et les gens, lobbies ou régimes qui sont (...)

Beaucoup de formations politiques de la diaspora rwandaise tentent de se coaliser pour gagner assez de forces et d’influences politiques. Elles y vont à corps perdu mais elles oublient qu’une véritable force d’une institution politique réside dans son fondement idéologique.

L’arène politique rwandaise est faite d’ambitieux qui ne rêvent que de prendre le pouvoir des mains musclées du FPR (Front Patriotique Rwandais). Peu importe le chemin qu’ils peuvent prendre et les gens, lobbies ou régimes qui sont prêts à les aider. On ne dira pas que le problème est du côté de ces derniers. Non ! C’est plutôt du côté de ces ambitieux politiques rwandais qui jugent qu’ils sont logés à mauvaise enseigne, qu’ils n’ont pas une largeur de manœuvre suffisante pour promouvoir leurs sentiments et leurs aspirations.

Très récemment on s’est étonné de voir un regain d’activités politiques des partis de la diaspora rwandaise. On a ainsi vu l’ex-Premier Ministre rwandais Faustin Twagiramungu et son RDI-Rwanda Rwiza (Rwanda Initiative Dream) appeler les autres partis existant dans cette diaspora pour entrer en coalition avec les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) armées, protégées par beaucoup de puissances occidentales et qui opèrent directement à la porte-frontière ouest du Rwanda.

Gén. Mudacumura, commandant des FDLR

Beaucoup d’observateurs politiques de la scène politique rwandaise ont vu une main occidentale dans cette tentative. Soit mais tout commence par nos ambitieux politiques qui ne savent pas découdre l’habit idéologique du FPR au pouvoir pour, eux aussi, se faire tailler à leur taille le leur, potable et rationnellement acceptable. Va-t-on avoir un étranger aider le Rwanda politique à construire un régime parfaitement démocratique alors qu’il n’y trouve aucun intérêt ? Non, au contraire. Les ressentiments et rancœurs, esprits de vengeance, d’antipathie et de désamour entre Rwandais, voilà des tremplins qu’il ne cessera d’exploiter pour que jamais ce peuple ne soit réuni.
Les Rwandais excellent eux aussi à emprunter des voies séparatistes. C’est le cas des petits clubs politiques de la diaspora rwandaise qui trouvent qu’il faut prêter main forte aux FDLR alors qu’ils sont conscients qu’en le faisant ainsi ils vont rencontrer une résistance farouche du FPR, pilier du pouvoir actuel. Ce FPR n’a rien oublié de la brousse qu’il vient de quitter à peine avec, après la période 1990-1994 et sa guerre de libération, une aventure en RDC à la poursuite des forces génocidaires qui théoriquement prend fin il a à peine 10 ans.

Le manque de compréhension et de tolérance

L’opposition politique rwandaise croit tabler sur le rejet de toutes les démarches politiques posées par le régime en place à Kigali. Elle voit tout en noir. Cela se comprend surtout que ceux qui pilotent cette opposition ont, pour la plupart d’entre eux, démissionné des hauts postes qu’ils occupaient en son sein et se sont exilés. C’est ce qu’on appelle un mal de cohabitation.

Les généraux Emmanuel Habyarimana (Gauche) et Kayumba Nyamwasa (droite) en disgrâce avec le régime. Chacun fonde son parti.

Contrairement au FPR qui a bien peaufiné sa vision du développement du pays, les formations de l’opposition ne font que l’attaquer de surface. Elles ont un problème de dépasser les idéologies divisionnistes ethnocentristes qui ne sont d’ailleurs que superstructurelles au lieu d’attaquer le régime dans son fondement idéologique fondamental. En effet, le FPR tient résolument à faire vivre les citoyens un capitalisme pur et dur. Tout est tourné dans ce giron. Est-ce une mauvaise idéologie ? Y a—t-il d’autres formations politiques qui auront proposé d’autres idéologies aussi rationnelles mais opposées à celle-là ?

Le 21 septembre 2013, réunies à Bruxelles, un communiqué sanctionnant la rencontre d’une nouvelle coalition CNCD (Conseil National pour le Changement Démocratique) de certaines formations de la diaspora coiffées par le général BEM Emmanuel Habyarimana, lui récemment exilé, dit que les formations coalisées « ont en outre fustigé la politique délibérée de paupérisation de la masse populaire, le système de castes à l’indienne instauré dernièrement dans le secteur de l’enseignement et qui empêche les enfants issus des milieux pauvres d’accéder facilement à l’éducation… ».

Tenez-vous bien, la paupérisation dont il est question ici, ce sont des changements profonds apportés dans le nouveau mode d’habitat regroupé qui s’accompagne de nouveaux besoins créés dont les frais d’électricité ou de transport mais aussi une sorte d’inadaptation au nouveau mode de vie qui demande de nouvelles stratégies de production qui ne suivent pas dans l’immédiat. Bref, le citoyen rwandais actuel ne peut plus se permettre la paresse traditionnelle liée à l’économie de subsistance puisqu’il est bien entré de plein pied dans la compétition de l’économie de marché. Les opposants politiques rwandais ne savent plus s’adapter aux nouvelles réalités rwandaises surtout que les changements se réalisent au quotidien dans le domaine de l’économie.

Le Communiqué parle-t-il de castes ? Tiens ! Quel est le mal de faire des catégories qui du reste existent, de Très riches, Riches, moyennement riches, pauvres, indigents ? Par ailleurs avoir des statistiques toutes faites permet de faire des discriminations positives.

Quant à l’enseignement, il faut dire qu’on a rien à reprocher au régime qui a su déposer le système d’enseignement élitiste pour la promotion éducationnelle pour tous.

Je crains que le CNCD n’est qu’une parmi plusieurs institutions politiques de la diaspora qui font fausse route dans l’appréciation analytique des réalités rwandaises sans cesse changeantes. Cette faiblesse est nécessairement liée au manque de positionnement idéologique clair de ces dernières.

Ou alors ceci veut dire que ces formations, par leurs critiques superficielles du régime actuel, cachent soigneusement qu’elles ne peuvent qu’emprunter l’idéologie de gouvernance socio économique poursuivie par le système FPR et de ses partis de coalition.

Et c’est cette tare qui fait que, rejetés par le régime, ces ambitieux politiques n’étant pas capables d’adopter une autre idéologie de gouvernance, ne peuvent que se rabattre sur toute opportunité offerte pour revenir aux affaires y compris la voie armée quelle qu’elle soit ou complotant avec des puissances extérieures essentiellement occidentales. En effet, parmi la hantise qui habite notre opposition, l’indépendance économique et l’autosuffisance du budget national doivent être le dernier de ses soucis.


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