Le rapport a également soulevé des préoccupations concernant l’accès limité aux services médicaux spécialisés pour les personnes handicapées et les personnes âgées, ainsi que certains médicaments ou traitements qui ne sont pas couverts par la Mutuelle de Santé.

Le ministre de la Santé, Sabin Nsanzimana, a expliqué que des efforts étaient en cours pour élargir la gamme de services médicaux couverts par la Mutuelle de Santé, reconnaissant que certains étaient auparavant exclus en raison de contraintes financières.

Le Ministre Nsanzimana a souligné la volonté du ministère d’inclure autant de services que possible dans le paquet santé de la Mutuelle de Santé, tout en reconnaissant la nécessité d’évaluer la capacité financière du fonds pour accueillir des services supplémentaires. Par exemple, il a mentionné l’intégration des prothèses dans les hôpitaux de tous les districts d’ici 2030, nécessitant un budget annuel de 7,5 milliards de francs wandais à partir de 2024, pour un total de 52 milliards de francs rwandais d’ici 2030 pour les seuls appareils fonctionnels de base.

Louise Kanyonga, directrice générale adjointe de l’office rwandais de sécurité sociale (RSSB), a souligné que la CBHI couvrait plus de 90 % des Rwandais en 2023, avec des prestations augmentant de 15 % par an. Elle a noté une amélioration de la situation financière du programme, passant d’un passif à un excédent grâce à des ressources supplémentaires d’une moyenne de 32 milliards de francs rwandais par an.

Kanyonga a souligné que la Mutuelle de Santé a collecté 85 milliards de francs Rwandais de cotisations en 2023, versant 75 milliards de francs rwandais de prestations pour couvrir les services de santé de ses membres.

Pour assurer la durabilité, elle a souligné la nécessité d’un financement supplémentaire, estimant une perte potentielle de 17 milliards de francs rwandais dans le cadre du projet au cours des trois prochaines années. Cette perte projetée pourrait résulter de la couverture de traitements coûteux tels que les médicaments contre le cancer et les transplantations rénales, ainsi que du coût croissant des soins de santé.

Pour combler ce déficit potentiel, le RSSB, en collaboration avec le ministère de la Santé et d’autres partenaires, explore des solutions innovantes. Kanyonga a mentionné que les discussions ont considérablement progressé, avec la possibilité de générer entre 25 et 28 milliards de francs rwandais supplémentaires par an grâce à de nouvelles sources de revenus pour soutenir le programme de la Mutuelle de Santé. Elle s’est dite convaincue que les mesures nécessaires seraient prises d’ici l’année prochaine.

Le Rwanda envisage d'inclure des services médicaux spécialisés dans la mutuelle de Santé.