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Chutes de tension et démence : quel rapport ?

Redigé par igihe
Le 17 janvier 2017 à 11:24

L’hypotension orthostatique pourrait augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer, ou une autre forme de démence.
L’hypotension orthostatique est définie comme une chute brutale de la pression artérielle lorsqu’on passe de la position assise ou couchée à la position debout, et elle se traduit par une sensation de malaise, en particulier des vertiges. On parle d’hypoperfusion cérébrale transitoire : pendant un bref moment, le cerveau n’est pas suffisamment irrigué en sang, ce qui provoque (...)

L’hypotension orthostatique pourrait augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer, ou une autre forme de démence.

L’hypotension orthostatique est définie comme une chute brutale de la pression artérielle lorsqu’on passe de la position assise ou couchée à la position debout, et elle se traduit par une sensation de malaise, en particulier des vertiges. On parle d’hypoperfusion cérébrale transitoire : pendant un bref moment, le cerveau n’est pas suffisamment irrigué en sang, ce qui provoque ces symptômes, jusqu’à ce que l’accélération du rythme cardiaque rétablisse une situation normale.

Comme l’explique cette équipe néerlandaise (université Erasmus), le phénomène d’hypoperfusion cérébrale est impliqué dans le développement de la déficience cognitive : mais dans quelle mesure est-ce le cas de l’hypoperfusion associée à l’hypotension orthostatique ? Les chercheurs ont suivi pendant une quinzaine d’années quelque 6.000 seniors, exempts au départ de démence et qui n’avaient pas souffert d’un AVC. Ils ont déterminé ceux qui présentaient une hypotension orthostatique et ont comparé leur évolution cognitive avec les personnes sans hypotension.

Que constate-t-on ? D’abord, que l’hypotension orthostatique augmente légèrement – mais de manière peu significative – le risque de souffrir d’une démence, de type Alzheimer dans la majorité (80%) des cas. L’association devient particulièrement forte (risque 40% plus élevé) lorsque la chute de tension tarde à être compensée par une accélération suffisante du rythme cardiaque. Ce lien se maintient après la prise en considération de facteurs comme l’âge, le tabagisme, la consommation d’alcool, le taux de cholestérol, l’indice de masse corporelle (IMC) ou encore l’usage d’antihypertenseurs.

En d’autres termes, poursuivent les spécialistes, ces résultats suggèrent que l’hypotension orthostatique, avec ses séquences répétées d’hypoperfusion cérébrale transitoire, peut jouer un rôle dans le développement de la démence. Il reste à déterminer dans quelle mesure le traitement de cette forme d’hypotension peut agir sur la maladie neurodégénérative et le déclin de la cognition.


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