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L’étude santé du jour : quand bébé pleure, le cerveau des parents est affecté.

Redigé par IGIHE
Le 26 mai 2016 à 01:48

INSTINCT PARENTAL – Si les mères et pères ont autant de mal à laisser leur bébé trop longtemps, c’est parce que les cris de leur progéniture stimulent certaines régions de leur cerveau. Pour les rires, c’est différent.
Bébé pleure et les parents accourent. Pourquoi autant d’attention ? Bien sûr, il y a l’amour porté à ce nouvel arrivant mais il y a aussi une explication scientifique. Des chercheurs canadiens ont voulu savoir ce qui se passait dans le cerveau des papas et des mamans quand leur progéniture se (...)

INSTINCT PARENTAL – Si les mères et pères ont autant de mal à laisser leur bébé trop longtemps, c’est parce que les cris de leur progéniture stimulent certaines régions de leur cerveau. Pour les rires, c’est différent.

Bébé pleure et les parents accourent. Pourquoi autant d’attention ? Bien sûr, il y a l’amour porté à ce nouvel arrivant mais il y a aussi une explication scientifique. Des chercheurs canadiens ont voulu savoir ce qui se passait dans le cerveau des papas et des mamans quand leur progéniture se mettait à hurler…ou à rire.

► Méthodologie : tester la concentration en même temps que les pleurs

Les scientifiques de l’université de Toronto (Canada) ont testé la concentration de 12 adultes, 6 femmes et 6 hommes. Dans la première partie de l’expérience, les volontaires devaient identifier le plus vite possible la couleur d’un mot écrit sur une feuille. Des cris de détresse et des rires de bébés étaient diffusés en même temps. Dans la seconde partie, ces mêmes sons étaient émis, mais juste avant que l’épreuve commence. Tout au long de ces tests, les scientifiques ont pu analyser les réactions du cerveau des volontaires grâce à des électroencéphalogrammes (EEG).

► Ce que l’étude a démontré : un cerveau en état d’alerte

Résultats : les pleurs d’un bébé stimulent certaines parties du cerveau et altèrent la prise décision. Dans les deux parties de l’expérience, les plaintes sonores des plus petits ont altéré la faculté des participants à se concentrer. En revanche, les éclats de rire n’ont pas gêné les volontaires dans la réalisation de leur exercice. Des observations confirmées par l’EEG. Pourquoi le cerveau ne réagit pas de la même façon ? "Le conflit cognitif biaise l’attention lorsque l’enfant pleure", expliquent les auteurs des travaux. Le cerveau des adultes a du mal à faire abstraction des pleurs, contrairement aux rires. "Ces résultats sont les premiers à identifier la dynamique cognitive sous-jacente lorsqu’un bébé émet un son", se félicitent les chercheurs.

► Ce qu’il faut en conclure : l’instinct parental n’est pas un mythe

Un pas de plus dans la compréhension du lien si spécial qui unit les parents à leurs enfants. Une précédente étude montrait déjà la capacité des enfants à reconnaître la voix de leurs mères. Les chercheurs montraient ainsi que ce son, si propre à chacune, stimulait plusieurs zones du cerveau de son enfant.

Avec cette nouvelle étude, on sait désormais que l’inverse est aussi vrai. Même lorsqu’ils doivent faire plusieurs tâches en même temps ou ont mille autres choses à penser, le cerveau des parents réagit dans l’intérêt des plus petits. "Ils peuvent être en train de faire le ménage lorsqu’on sonne à la porte et que le bébé se met à pleurer, détaillent les scientifiques. Comment savent-ils à quel moment il faut s’occuper de l’enfant ?". Les travaux montrent que grâce à leur souplesse cognitive, les parents peuvent faire le tri dans ces informations. Une preuve de plus que les plus petits ont un statut privilégié dans la tête de leurs parents.


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