Alors qu’il procédait à la clôture du camp de solidarité des dirigeants et personnel médicaux en ce 4 décembre 2016 dans la salle de conférences du Camp militaire de Gabiro (Est du Rwanda), le Premier ministre Anastase Murekezi a promis que les prix des services de santé offerts dans les hôpitaux et centres de santé du pays vont être revus à la hausse. Cela a été décidé, a-t-il dit, surtout qu’il n’a pas été fait par le passé un réajustement des prix et des équipements médicaux, un réajustement devant dégager des recettes permettant de payer le personnel médical.

En d’autres termes, les frais de consultation médicale, ceux des examens vont connaître une hausse à partir de ce mois de décembre 2016 sur base d’un décret ministériel qui sera émis par le Ministre de l’Economie et Finance.

Le Secrétaire Permanent au Ministère de la santé a dit que ces changements ne feront aucun impact sur les frais de santé déboursés par le patient. "Cette hausse concernera uniquement les assureurs en soins de santé", a-t-il précisé sensibilisant davantage une frange de la population non affiliée à une quelconque maison d’assurance (Mutuelle de Santé, RSSB et autres) à le faire dans les meilleurs délais.

Néanmoins, il n’est pas encore connu le montant supplémentaire détaillé à payer pour lesdits services médicaux.

Pourtaqnt le même Premier ministre Murekezi avait recommandé en mai 2005 au cours d’une rencontre EAHF (East African Health Federation) aux investisseurs privés dans la santé à rabattre les prix qu’ils exigent des services qu’ils rendent aux patients les jugeant prohibitifs.

En 2005, le rapport de l’ordre des investisseurs dans le secteur santé des pays membres de la East African Community avait montré que seuls 25% des population en dessous du Sahara ont accès aux soins de santé, que peu de pays africains dont le Rwanda a un taux d’accès supérieur à 95%.

L’accès total des populations africaines aux soins de santé est torpillé par un taux de croissance énorme et des infrastructures qui ne suivent pas le mouvement par le fait d’une budget national insuffisant faisant en sorte que l’Afrique soigne à elle seule 1/3 des maladies de la planète terre.