Cette assurance maladie ayant commencé en 2003 à son stade expérimental où chaque assuré devait verser 1000 francs de frais a connu une nouvelle formule d’abonnement pour la première fois avec l’année budgétaire 2016-2017 où la souscription à cette assurance s’articulait sur des catégories sociales.

Ici l’Etat verse gratuitement un montant de 2.000 Frw par personne pour la première catégorie à l’assurance Mutuelle de Santé. Des personnes listées dans les catégories 2 et 3 versent 3.000 francs par membre de famille et 7.000 Frw pour des personnes de la catégorie 4.

Depuis que l’Institut rwandais de Sécurité Sociale RSSB/Rwanda Social Security Fund a, le 1er juillet 2015, commencé à gérer cette assurance, il a pu récolté 74% de souscriptions. Ce qui n’a pas été une mince affaire.

Comme les années passaient, RSSB améliorait ses services d’adhésion à la dite mutuelle en étroite sensibilisation des autorités de la base communautaire:81.6% (2015-2016), 84.3% (2016-17) et 82.6% pour l’année budgétaire en cours avec un souhait d’atteindre85% pour ces quelques mois qui restent.

Déo NtigurirwA, Chef de division de la sensibilisation sur réseaux sociaux à l’adhésion populaire à la Mutuelle de Santé trouve qu’au fil des ans, beaucoup d’améliorations dans la perception des frais de souscription à ladite assurance de santé ont été introduites.

"RSSB entrera en partenariat avec les services utilisant des applications technologiques pour la collecte de ces frais d’abonnement tels que IREMBO, MOBICASH et même les différentes agences de la Microfinance SACCO", a indiqué à umuseke.rw, Ntigurirwa.

"Ce qui est important, nous avons cassé cette bureaucratie du cachet qu’il faut apposer sur la carte de Mutuelle de Santé pour pouvoir se faire soigner", a-t-il dit.

Une couverture médicale oui, mais une assurance-retraite ?

Quand on voit une campagne de sensibilisation faite autour de cette assurance maladie et comment elle porte des fruits, force est de constater que s’il faut mobiliser une épargne populaire consistante en réveillant les fermiers agricoles et leur demandant de s’acquitter de leurs quote-part pour une pension retraite, rien n’est aussi possible que cela.

Tout autant qu’il est intéressant de collecter de gros milliards de francs bon an mal an pour une couverture d’assurance maladie consommable sur-le-champ, il serait encore parfait de voir les quelques 1.5 millions de ménages verser plusieurs milliards de francs dans la Caisse de Sécurité Sociale de RSSB comme des fonds d’épargne versés mensuellement ou trimestriellement par les membres adultes des ménages jusqu’à leur âge de la retraite.

Au cas où la RSSB parviendra à collecter les versements de retraite toujours avec l’appui actif des autorités des instances de la base communautaire, qu’on ne demande plus d’où viendra le développement social rwandais à rythme accéléré. Car ici, géré avec une grande parcimonie, les gros milliards collectés seront réinvestis dans des infrastructures socio économiques boostant davantage les activités productives de richesses sociales.

Est-ce un pari difficile de la part de RSSB de créer un produit d’assurance retraite de ce secteur dit informel ? A l’heure des technologies de la communication et de l’information, tout est possible. Ici, on ne le dira pas assez, les bons du Trésor qui sont lancés comme un endettement public ne viendront plus remplir le marché obligataire car l’épargne publique sera assez suffisante.