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Elections présidentielles tchadiennes sous la surveillance de la CEEAC

Redigé par Bazikarev
Le 8 mai 2024 à 05:28

La Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) a publié une déclaration préliminaire après l’observation des élections présidentielles du 6 mai 2024 au Tchad, affirmant que le scrutin s’est globalement déroulé dans le calme et la sérénité. L’ambassadeur Gilberto da Piedade Verissimo, président de la commission de la CEEAC, avait mandaté la mission qui comprenait trente observateurs internationaux.

La mission, dirigée par l’honorable Léonce Ngendakumana(burundais), a été présente au Tchad depuis le 26 avril, suivant de près la campagne électorale, les préparatifs et le jour du scrutin lui-même.

La campagne électorale, d’une durée de 21 jours, s’est déroulée dans un climat généralement pacifique et équitable, permettant aux candidats de présenter leurs programmes sans incidents majeurs, malgré quelques cas isolés de destruction d’affiches et de propos inappropriés.

Le 5 mai, elle a observé le vote des forces de défense et de sécurité ainsi que des nomades, une inclusion notable pour assurer l’accessibilité du vote à toutes les sections de la société.

La CEEAC a souligné que les bureaux de vote étaient bien préparés et que le matériel électoral nécessaire était disponible et suffisant. Les agents de sécurité étaient présents et visibles, garantissant le déroulement pacifique du scrutin.

L’observation a également relevé une participation notable des femmes, bien que leur présence comme membres du personnel électoral reste faible, un point que la mission espère voir amélioré dans les futurs scrutins.

La société civile tchadienne a également joué un rôle actif, avec plusieurs organisations déployant des observateurs à travers le pays, bien que certains aient été empêchés de participer faute d’accréditation.

La CEEAC félicite les électeurs pour leur civisme et les autorités tchadiennes pour l’organisation de l’élection, tout en recommandant de poursuivre et renforcer le dialogue politique inclusif et de préparer les prochaines échéances électorales pour un retour complet à l’ordre constitutionnel.

Le rapport final sera adressé aux autorités de la République du Tchad et à celles de la communauté économique, en espérant que les recommandations contribueront à renforcer la démocratie et la gouvernance dans le pays.

Ces élections sont intervenues dans un contexte de transition et de consolidation démocratique, suite à des années de tensions politiques et sociales.

Après la mort d’Idriss Déby Itno en avril 2021, son fils, Mahamat Idriss Déby, a pris la tête du Tchad.

Idriss Déby, qui avait dirigé le pays pendant 30 ans, est décédé des suites de blessures subies alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord du pays selon la presse qui opérait au Tchad à ce moment.

Sa mort a coïncidé avec l’annonce de sa réélection pour un sixième mandat présidentiel.

La prise de pouvoir de Mahamat Idriss Déby s’est faite par la mise en place d’un conseil militaire de transition (CMT), qu’il préside. Ce conseil a annoncé qu’il dirigerait le pays pendant une période de transition de 18 mois, initialement, avec la promesse de restaurer la gouvernance civile à travers des élections libres et démocratiques.

Cette transition a été prolongée depuis, suscitant des réactions diverses tant au niveau national qu’international.

Le Conseil militaire a justifié cette prise de pouvoir comme nécessaire pour assurer la stabilité du pays et la continuité de l’État face aux menaces sécuritaires internes et externes.

Toutefois, cette succession a été critiquée par certains comme étant un coup d’État qui contourne la constitution tchadienne, qui prévoyait un transfert de pouvoir au président de l’Assemblée nationale en cas de vacance présidentielle.

D’importants défis en termes de sécurité, de politique interne, et de relations avec la communauté internationale persistent quand même, alors que le pays cherche à atteindre un niveau de stabilité plus rassurant.

Ahmed Barticheret, président de l'Agence nationale de gestion des élections

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