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Douze chefs d’inculpation requis contre la Palestinienne Ahed Tamimi

Redigé par Marine Vlahovic
Le 2 janvier 2018 à 10:00

Ahed Tamimi comparaissait une nouvelle fois ce 1er janvier 2018 devant la cour militaire d’Ofer, en Cisjordanie. Le procureur a requis douze chefs d’inculpation contre la jeune fille de 16 ans. Celle-ci est devenue une héroïne pour les Palestiniens après avoir frappé un soldat de Tsahal, le 15 décembre.

Si Ahed Tamimi est une icône pour les Palestiniens, les Israéliens, eux, la jugent « provocatrice ». Le nombre de charges requis contre elle, ce 1er janvier 2018 devant la cour militaire d’Ofer en Cisjordanie, est disproportionné selon la défense. Car si Ahed Tamimi est mis en cause pour agression aggravée pour l’incident, l’armée israélienne a également pris en compte des incidents précédents remontant à l’année dernière.

Le visage fatigué, encadré par de longues boucles blondes, Ahed Tamimi a fait son entrée dans la salle d’audience du tribunal d’Ofer sous les flashs des photographes et en souriant aux caméras.

Peu de temps avant, Gaby Laski, son avocate, a lu l’acte d’accusation du procureur aux journalistes présents. Pas moins de douze chefs d’inculpation, dont agression aggravée pour avoir giflé et bousculé un soldat, le 15 décembre 2017. Mais aussi agression de soldats et jets de pierre lors de manifestations remontant au printemps 2017.

« Ce n’est pas un tribunal, c’est un théâtre »

La défense dénonce un acharnement judiciaire : « C’est surprenant qu’elle ait été arrêté pour une raison spécifique et les procureurs ont fait tout leur possible pour rajouter des chefs d’inculpation, parce qu’elle n’aurait pas dû être inculpée, arrêtée et détenue après cet incident pour autant de temps. C’est sûr à 100% qu’ils essaient d’en faire un exemple. Mais ils font le contraire : ils en font un exemple de résistance. »

Tout comme son père, Bassem Tamimi : « Ce n’est pas un tribunal, c’est un théâtre. C’est juste de la propagande, juge-t-il. L’armée israélienne veut prouver qu’elle a fait un tas de choses répréhensibles pour montrer qu’elle est très dangereuse. Ils font juste ça pour leur opinion publique. C’est ce que je pense, parce qu’ils ne cessent de répéter la même chose. Et elle sera condamnée à une peine plutôt longue de prison. C’est ce que je ressens quand je les entends et je vois que le procureur prend cette direction. Il l’inculpe aussi pour des faits qui remontent à des années. Cela veut dire qu’il est en train de pousser le tribunal à prononcer une lourde condamnation. »

La détention d’Ahed Amimi a été prolongée jusqu’au 8 janvier 2018, date à laquelle le tribunal doit décider de suivre ou non les réquisitions du procureur militaire. Le ministre israélien de l’Education, Naftali Bennett, a déjà affirmé qu’Ahed Tamimi risquait jusqu’à sept ans de prison

Nouvelle égérie de la cause palestinienne, cette adolescente a été arrêtée il y a bientôt deux semaines après avoir giflé et bousculé un soldat israélien, en marge d’une manifestation contestant la décision de Donald Trump de reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël. C’était le 15 décembre dernier dans le petit village de Nabi Saleh en Cisjordanie occupée. La vidéo qui montre la scène est depuis devenue virale.

Avec RFI


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