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Le M23 en mal d’être le dindon de la farce, ne se décide-t-il pas de reprendre les armes ?

Redigé par NDJ
Le 17 janvier 2018 à 04:19

Refoulés hors de la RDC alors qu’ils avaient pris la ville de Goma en 2012 et qu’ils s’étaient retirés de leur propre gré sur insistance de la MONUSCO qui leur proposait sa médiation pour des négociations avec Kinshasa, les mutins du Mouvement du 23 Mars ont été trahis par la Communauté internationale qui a constitué une Brigade internationale composée essentiellement de casques bleus tanzaniens, malawites avec une logistique sud africaine.

Cette brigade internationale, officiellement constituée pour combattre tous les mouvements armés qui battaient les brousses et les forêts de l’Est de la RDC, la trahison a consisté à ne combattre que ces militaires des FARDC mutins et revendiquant le retour dans leur patrie de leurs parents réfugiés au Rwanda, en Uganda et au Burundi.

Après avoir reçu une bonne raclée d’obus de la part de la Brigade, ces M23 ont été obligés de fuir en Uganda voisin où le Gouvernement de Kinshasa, sous les yeux de la Communauté internationale, a signé les Accords de Nairobi stipulant une amnistie aux combattants du M23 qui devaient rentrer pour être réinsérés dans la société civile et faire un calendrier du retour dans leurs propriétés de tous les réfugiés de l’Est rdcongolais.

« Hélas nous avons attendu en vain plus de cinq ans que le Gouvernement de Kinshasa respecte ses engagements. », a confié à IGIHE Me Elie Mutela de la Coordination du M23 à Kampala très révolté de voir que le Gouvernement de la RDC a décidé de prendre à plusieurs reprises des poignées de combattants qui, 5 ans durant, se fatiguaient de rester dans l’exil.

« A l’heure qu’il est, seul le M23 a respecté les accords de Kampala et de Nairobi de décembre 2013. Si l’autre partie congolaise continue de ne pas respecter sa part du Contrat, les peuples de l’Est du Congo risquent de reprendre le combat. Cela fait cinq ans qu’ils attendent que le Gouvernement s’exécute. », a dit un ancien membre des M23 qui suit la situation de très près au QG des M23 d’ISHASHA où est supposé être le Général Sultan Makenga, Commandant en chef des M23.

Cette situation explosive vient d’être commentée par l’homélie d’un pasteur protestant de Kinshasa, Rév, François David Ekofo à la cathédrale du Centenaire de l’Église du Christ au Congo (ECC) , au cours d’une messe-anniversaire de la mort de Mzee Laurent Désiré Kabila.

La RFI de ce 17 janvier 2018 rapporte cette homélie qui a des allures de mise en garde politique contre les voisins de la RDC qui auraient des vélléités de prendre un quelconque centimètre carré du géant Congo.

« Dieu nous a donné un territoire. Il leur a donné le leur », a dit le Révérend Pasteur faisant allusion à ses voisins qui s’aventurent dans ce vaste pays continent à la poursuite de mouvements rebelles de leurs pays qui font des ravages ici ou là.

Le Pasteur est-il au courant de la nouvelle menace des M23 ?
« Le pouvoir de Kinshasa chancelle. L’opposition est nulle. Mgr Laurent Monsengo Pasinya joue un faux jeu politique car ce n’est pas son rôle d’entrer en politique ouverte », disent les observateurs avisés qui se permettent de prédire que d’ici peu toute la RDC sera un champ vaste de rébellions d’Est à l’Ouest et sud avec les KAmwina Nsapu dans les Kasai, les rebelles katangais, les M23 à l’Est de la RDC qui nécessairement changeront de nom, a déclaré le directeur de l’ONG congolaise Rufari international.

« Ce vaste mouvement de rébellion signera la partition du Congo. Pour ce qui est de l’Est RDC, la rébellion qui sera issue des M23 tiendra à faire entendre sa voix rien que dans l’Est et se coincera dans les murs des deux provinces du Kivu », ont confié des observateurs politiques de la région.

Contacté à ce sujet, Me Elie Mutela du M23 nie cette information.

Ce que relève le Révérend Pasteur Epetu dans son homélie et le disant à sa façon, brandissant l’ennemi étranger semble pourtant confirmer que le mal est intérieur, que les acteurs politiques congolais ont une grande part de responsabilité.

« Le Congo actuellement faible, ne le restera pas longtemps. Il viendra un temps où il se ressaisira », a rapporté la RFI de ce 17 janvier citant un pasteur qui ne peut que constater la réalité du classe politique congolaise qui se déchire sans devoir comprendre que la nation en danger l’appelle à l’unité ne fut-ce que stratégique.


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