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Urgent

Une gestion catastrophique du Ministère de la Santé sous la direction Dr Agnès Binagwaho

Redigé par IGIHE
Le 21 juillet 2016 à 09:54

La récente démission forcée de la ministre de la santé, Dr Agnès Binagwaho, serait liée à la corruption et à la mauvaise gestion du ministère qu’elle avait en charge.
Le journal Rwanda Today rapporte qu’au cours de ces 5 dernières années, Dr Agnès Binagwaho a régulièrement été dans le collimateur de la presse qui lui reprochait de ne pas bien gérer les institutions de santé du pays.
Des informations font état d’un audit en cours au Ministère de la Santé et à RBC (Rwanda Biomédical Center) qui a dégagé des (...)

La récente démission forcée de la ministre de la santé, Dr Agnès Binagwaho, serait liée à la corruption et à la mauvaise gestion du ministère qu’elle avait en charge.

Le journal Rwanda Today rapporte qu’au cours de ces 5 dernières années, Dr Agnès Binagwaho a régulièrement été dans le collimateur de la presse qui lui reprochait de ne pas bien gérer les institutions de santé du pays.

Des informations font état d’un audit en cours au Ministère de la Santé et à RBC (Rwanda Biomédical Center) qui a dégagé des cas patents de malversations et corruption pour lesquelles de hautes autorités dudit ministère sont responsables.

Le renvoi de Mme Agnès Binagwaho est consécutif de beaucoup de problèmes constatés dans le domaine de la santé dont la recrudescence du paludisme un peu partout dans le pays et une mauvaise gestion de certains hôpitaux et centres de santé.

Il est rapporté que cette recrudescence du opaludisme au Rwanda est dû au fait que le fournisseur de moustiquaires ne s’est pas conformé aux clauses de ce contrat de 15 millions de dollars en 2013. Ces moustiquaires n’étaient pas imprégnés de liquide chassant les moustiques.

Le rapport de l’OAG (Office de l’Auditeur Général des Comptes de l’Etat), M. Obadiah Biraro a lui aussi pointé du doigt la mauvaise gestion dudit ministère et de RBC, institutions qui ont des portefeuilles imposants.

Dans le rapport OAG 2014-15, il est fait état d’importation de médicaments sans spécification de la quantité au point que certains ont expiré sans être consommés, les patients couverts par l’Assurance Mutuelle de Santé ne les ayant pas trouvé dans les pharmacies.

Ces médicaments expirés entre 2010 et 2015 alors qu’ils se trouvaient dans les stock de RBC ont une valeur de 1.213.019.238 Francs.

D’autres médicaments se trouvant dans d’autres stocks sous contrôle de RBC d’une valeur de 2.67 milliards de francs auront expiré entre 2012 et 2015.

Toute cette perte est due à l’irresponsabilité des décideurs qui n’ont pas mis en place un système de contrôle permanent de l’état des stocks de médicaments la plupart étant importés.

Pire encore, le rapport OAG d’Avril 2016 montre une mégestion patente de ce RBC. Il est rapporté que les comptes bancaires de RBC portent un montant sans justificatif de 430 millions de francs. On trouve sur lesdits comptes une inscription gonflée de 713 millions de francs de dépenses pour organisation de passation de marché pour médicaments.

Elle couvre des présumés détourneurs

Rwanda Today qui publie l’information rapporte que la ministre aurait ordonné l’abandon de poursuite judiciaire contre un certain Dr Ngabo, Directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant au sein du Ministère. Celui-ci allait être arrêté à son retour de la Belgique pour lourd soupçon de détournement de plusieurs millions d’argent destinés à la vaccination des nourrissons.

Le journal révèle plus loin qu’un audit administré au sein de RBC aurait abouti à l’arrestation et emprisonnement de 12 directeurs d’hôpitaux et le renvoi par le Conseil des Ministres de deux hauts cadres dudit ministère ; Dr Corine Karema, directrice au Ministère en charge de la lutte contre la Malaria et Nathan Mugume de Rwanda Health Communication Center.

Des défis attendent le nouveau ministre de la santé
Un nouveau ministre de la santé aura une tâche ardue, celle d’assainir la gestion des comptes et patrimoine du ministère mal en point.

La propagation du HIV/SIDA est restée stabilisée à 3% durant ces 10 dernières années, il faudra combattre ce mal davantage, mais aussi réduire encore la mortalité infantile actuelle de 37 pour mille.


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