Les attentats de Paris, avec les kamikazes qui ont tenté de s’en prendre au stade de France, sont les premiers du genre à toucher le monde du football, mais un drame similaire aurait déjà pu se produire plus tôt, relate l’auteur Adam Robinson dans son livre "Terror on the Pitch". La Coupe du Monde 98 en France a selon lui failli tourner au bain de sang, alors que des terroristes voulaient s’en prendre à David Beckham et l’équipe d’Angleterre.

Le Groupe islamique armé, un groupuscule terroriste islamiste algérien qui était à l’époque en contact étroit avec Al-Qaïda et donc Ben Laden, avait planifié un attentat prévu lors de la rencontre Angleterre-Tunisie le 15 juin 1998 au Stade Vélodrome de Marseille à l’occasion de la Coupe du Monde. Le plan : une bombe sous le banc des joueurs anglais et une pluie de grenades sur le public.

Les fers de lance anglais et les USA en ligne de mire

Plusieurs de ces terroristes avaient pour mission particulière de prendre pour cible David Beckham et Alan Shearer, les fers de lance de l’équipe nationale anglaise, avec des armes à feu. Un kamikaze devait se faire sauter en emportant dans la mort David Seaman, qui était alors gardien de l’équipe. L’acharnement contre l’Angleterre n’étant pas suffisante, une seconde cellule du même groupement devait viser l’équipe nationale américaine à la même date au coeur de l’hôtel où séjournaient les joueurs, avant le match contre l’Allemagne.

Déjoués

Tout était quasi au point pour mener à "bien" ces expéditions meurtrières lorsque les services de renseignement français, quinze jours avant les faits, n’aient vent du projet macabre du Groupe islamique armé. Plusieurs terroristes ont aussitôt été arrêtés et emprisonnés et la Coupe du Monde 98 s’est finalement déroulée sans incident. La rencontre Angleterre - Tunisie s’est même particulièrement bien terminée pour les Anglais, qui ont gagné 2-0 après les buts de Shearer et Scholes.

Autre livre similaire

Adam Robinson n’a évidemment pas tiré toutes ces pistes de nulle part. Il se base sur tout un faisceau d’informations et de preuves comme des échanges de courriels entre suspects, des tickets d’entrée pour les gradins du stade pour les rencontres susmentionnées et de fausses accréditations. L’auteur britannique a en outre été appuyé par la suite par Jürg Altwegg, un correspondant français du quotidien allemand Frankfurter Allgemeinen Zeitung, qui a dans un autre livre exposé les mêmes faits.