Ces derniers mois, plus que jamais, on n’en a parlé, de l’absence de démocratie au Rwanda : il fallait absolument discréditer la rwandaise Louise Mushikiwabo en route vers “le trône de la Francophonie” ! Le gros de la tempête médiatique étant passé, si l’on en reparlait calmement, de la démocratie au Rwanda ? À l’adresse des hommes et des femmes de bonne volonté qui n’ont droit, sur la situation politique rwandaise, qu’au discours des droits-de-l’hommistes, relayé par les médias occidentaux.
En reparler pour rappeler d’abord que la Démocratie est universelle : elle n’a ni époque ni terre d’élection. En reparler pour réaffirmer que la « pire des dictatures » est une démocratie (“pouvoir DU peuple-POUR le peuple-PAR le peuple”) cochant les trois cases et, de façon exemplaire, la case “PAR le peuple”. Mais elle est conforme aux valeurs rwandaises de partage et de dialogue loin des clivages idéologiques et des affrontements politiciens virulents, qui, imposés par l’Occident en 1993 pour la seconde fois après 1959, ont conduit au Génocide contre les Tutsis.
Par André TWAHIRWA, africaniste et élu local en Île-de-France