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C’est quoi ce Burnout

Redigé par Tite Gatabazi
Le 26 avril 2022 à 10:37

La problématique des risques psychosociaux au travail n’est pas encore tout à fait bien appréhendée. Et pourtant, ils commettent des dégâts.

Il est des éléments sur lesquels on peut braquer son projecteur pour illuminer ces risques et intervenir à temps.

Il s’agit de l’intensité du travail, du temps de travail, des exigences émotionnelles, de la qualité des rapports sociaux au travail, la perception de l’insécurité et la situation de travail.

Les travailleurs sont-ils suffisamment outillés pour connaitre leurs droits et les possibilités d’agir pour contribuer à prévenir ces risques.

Avoir des méthodes d’action de plaidoyer pour éviter la confusion, le flottement d’une part et l’installation puis l’enracinement durable d’un creuset de crise.

Là est le hic !

Le déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources dans le cadre du travail , les violences internes ; se traduisent par un mal être au travail et une souffrance des personnes qui y sont exposées.

Le comportement tyrannique des supérieurs hiérarchiques qui traitent mal les employés, les insultent ou leur parlent sans respect voire avec violence, fait penser à des procédés de harcèlement.

Cette maltraitance managériale est visible de tous et repérable par tous. Les employés sont tous logés à la même enseigne, indifféremment maltraités et susceptibles de subir des pressions.

Certains supérieurs hiérarchiques ont des comportements abusifs, violents voire dangereux vis-à-vis de leurs subalternes.

Avec des mots déplacés, des gestes brutaux ou des intentions indécentes, tout cela rentre dans la catégorie de maltraitance.

Lorsqu’ils sont peu scrupuleux, qu’ils imposent des conditions de travail inappropriées qui s’entremêlent avec des conditions salariales lamentables ; il y a lieu de parler de maltraitance.

On minore sinon on tait certaines conséquences concrètes de cette stratégie du stress. Mais l’artifice ne fonctionne pas. C’est un marché de dupes.

Lorsqu’un mauvais traitement demeure impuni, même les personnes passives seraient capables d’une rage explosive qui peut donner lieu à des incidents de violence au travail.

Pour sûr, ceci impacte les équipes en cascade et fait perdre l’enthousiasme du travail.

Une personne raisonnable devrait savoir que son comportement est importun ou incorrect.

Les employés reçoivent des injonctions, des contre–ordres, des critiques acerbes et des humiliations au quotidien.

C’est épuisant nerveusement, émotionnellement, physiquement ; en perte de repères et d’équilibre, ils tombent en détresse psychologique et craquent. On l’appelle le « born out ».

C’est un trouble psychique résultant d’un stress chronique dans le cadre professionnel. Avec des effets délétères sur la santé.

Cet épuisement tant physique que mentale est lié à la dégradation des conditions de travail à commencer par le climat anxiogène.

Les salariés sont toujours plus nombreux à ressentir un mal être profond au travail, à voir leur santé ruinée, leur vie sociale et familiale altérée, parfois brisée.

Et les effets sont couteux pour la société, à la fois humainement, socialement et financièrement.

Cette perversion des discours et des stratégies infiltre toutes les states du secteur privé. Et lorsque la parole se brise sur le mur de l’indifférence, ne rencontre que le déni, que les décideurs détournent le regard pris entre la peur, la honte et la culpabilité de petites et des grandes lâchetés.

Alors, les employés ne savent plus à quel saint se vouer.

Ces managers peu scrupuleux mettent en place des stratégies de contournement des obligations sociales et fiscales, diffusent des fausses informations ou trompeuses, ont recours au travail dissimulé, sans respect du droit du travail.

Cette prédation ne s’impose qu’en raison d’une insuffisante vigilance de l’autorité publique.

En payant trop peu, ils courent le risque de voir les salariés rejoindre la concurrence.

Etre « compétitif » avec des bons salaires ? Apparemment cela ne fait pas partie du logiciel idéologique de la plupart des managers.

Faire du chiffre au mépris de toute autre considération. Obsédés par le profit à tout prix, ils commettent une double faute : imaginer qu’ils peuvent faire fi de la dimension humaine et croire que leur gestion par le stress serait plus efficace.

Les employés n’obtiennent aucune reconnaissance pour leur travail mais sont constamment dévalorisés. Ce qui les démotive et fait baisser l’efficacité.

Ce qui est pesant, c’est le bruit de fond des commentaires incessants. Les mots se dévaluent et leur sens est détourné. Avec des connotations confuses et imprécises qui excluent tout second degré.

Pas de morale transcendante ni de rédemption possible : la dureté de la vie s’impose à tous, par le biais des rapports de force sur le plan financier.

On ne sait pas qu’il y a un équilibre subtil à trouver dans chaque société qui emploie du personnel entre cette masse qui produit la richesse et la direction qui en prend les bénéfices.

Quand cette symétrie est menacée par un pouvoir exorbitant et incontrôlé, le « burn out » s’installe et il y a péril en la demeure.


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