Ce retournement de situation n’est pas qu’une simple déception, mais une véritable tragédie pour ceux qui croyaient encore en la défense des libertés fondamentales, en particulier celle d’informer.
Au nom du CSAC, Bosembe a pris une décision qui va à l’encontre de toutes les normes établies, tant sur le plan juridique que déontologique : il a ordonné l’interdiction de toute émission diffusant des informations sur la situation à Goma et dans ses environs, suite à la débâcle des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des milices supplétives telles que les FDLR, les groupes wazalendo, burundais, et même les troupes de la SADC.
Cette décision est d’autant plus grave qu’elle enfreint les principes de liberté d’expression, une valeur fondamentale inscrite dans les conventions internationales, et qu’elle menace l’intégrité même de la profession de journaliste.
Cette restriction de l’information constitue un véritable recul, un retour dans les ténèbres d’une époque où le pouvoir politique exerçait une mainmise absolue sur le discours public. En interdisant la diffusion d’informations essentielles, le gouvernement rétablit des pratiques de censure qui rappellent les heures les plus sombres du goulag, où toute forme de vérité dissidente était écrasée sous le poids d’un contrôle rigide et intransigeant.
De telles actions marquent un déni flagrant des principes fondamentaux de la liberté d’expression et de l’indépendance des médias, et font resurgir des méthodes dignes des régimes autoritaires, où l’information est filtrée, manipulée et instrumentalisée à des fins politiques. Ce faisant, c’est une page de l’histoire, celle où la presse était réduite au silence et à l’obéissance, qui semble se réécrire sous nos yeux, menaçant ainsi les fondements mêmes de la démocratie et du pluralisme des idées.
L’interdiction de diffuser des informations sur les événements cruciaux qui secouent l’Est de la RDC est une véritable honte, notamment après que le président du CSAC ait proclamé la montée en puissance des médias sous son administration. À la place, ce sont des pratiques de censure systématique qui ont pris le dessus.
Bosembe, dans son rôle de régulateur des médias, a aussi fait preuve de son autoritarisme en chassant la chaîne Qatarie Al Jazeera du paysage audiovisuel et en menaçant d’autres grands médias internationaux tels que RFI et France 24.
Ces derniers, devant cette pression, se sont soumis et ont cessé de diffuser librement l’information. En agissant de la sorte, le président du CSAC semble vouloir imposer une parole officielle unique, qui rappelle les heures sombres du goulag, où seule la voix du pouvoir était autorisée à s’exprimer, étouffant toute forme de dissidence ou de contradiction.
Le communiqué signé par le rapporteur Kabamba Kasongo Oscar restera dans l’histoire comme un symbole de ce qu’il convient de considérer comme un recul des valeurs dans ce pays. Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de dépravation morale et d’inversion des valeurs, où la liberté et la vérité sont sacrifiées sur l’autel du pouvoir et de la soumission aux autorités.
Il est tragique de constater que la RDC, qui devrait être un phare de la liberté en Afrique, semble incapable de maîtriser les démons qui l’habitent. Le pays semble condamné à répéter les erreurs du passé, en dépit de ses promesses de progrès et de modernité. Dans ce climat de censure, de manipulation de l’information et de contrôle des médias, la RDC s’éloigne inexorablement et s’enfonce dans un gouffre de répression. Les leçons de courage et d’éthique de Mr Bosembe, qui auraient dû guider le pays vers un avenir meilleur, sont désormais remplacées par une soumission aveugle aux forces du pouvoir.
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