Cette station, capable de suivre les vaisseaux spatiaux en orbite, leurs trajectoires et les données qu’ils collectent, représente une avancée majeure pour la région.

George Kwizera, directeur de la technologie à la RSA, a souligné lors d’une interview avec IGIHE l’importance de cette station.

"À l’avenir, quiconque, notamment dans les pays subsahariens, envisageant d’envoyer un vaisseau spatial, devra probablement utiliser notre station en raison de son emplacement optimal près de l’équateur," a-t-il déclaré.

L’emplacement a été choisi pour son étendue, son absence de montagnes et ses faibles précipitations, minimisant les interférences avec les communications satellites.

Une fois terminée, la station disposera d’une antenne de 9,3 mètres et sera immédiatement opérationnelle pour des missions spatiales.

Elle pourra recevoir et analyser des informations cruciales sur les vaisseaux spatiaux, comme leur température, la quantité de carburant restante, leur direction, et plus encore.

Elle aura également la capacité d’influencer la trajectoire des vaisseaux spatiaux, de gérer certains de leurs composants et d’optimiser leurs missions.

Cette installation jouera un rôle clé pour les pays et entrepreneurs subsahariens.

En effet, la RSA aidera à l’entretien des antennes de ces pays ou entreprises et fournira des services de base tels que l’internet.

La station est conçue pour capturer et analyser des images satellite, utiles dans des domaines variés comme l’agriculture moderne, la gestion des catastrophes, l’urbanisme et bien plus.

Située sur un terrain de 20 hectares dédié à des activités telles que la "téléportation", elle offre de l’espace pour d’autres investisseurs souhaitant y établir leurs propres stations.

Cela permettra aux pays ne disposant pas d’infrastructures au sol pour leurs satellites de surmonter cette lacune, réduisant leur dépendance aux services européens ou sud-africains souvent retardataires.

George Kwizera a mis en avant la capacité unique de la station à communiquer avec des vaisseaux spatiaux spéciaux, en particulier ceux passant par l’équateur en direction de la Lune.

"C’est un investissement conséquent pour le Rwanda, dont les retombées économiques se feront sentir sur le long terme," a-t-il conclu.

Selon la World Teleport Association (WTA), il n’existe actuellement que trois stations de téléportation légales en Afrique, dont aucune en Afrique subsaharienne.

Euroconsult prévoit que le secteur pourrait générer des revenus de 5,6 milliards de dollars en 2024.