Ce chiffre représente une augmentation significative par rapport aux années précédentes, avec 29 437 arrivées enregistrées pour toute l’année 2023.

L’année passée, le cap des 10 000 traversées n’avait été atteint que le 17 juin, ce qui montre une accélération notable des traversées en 2024.

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, avait fait de l’arrêt de ces traversées l’une de ses cinq promesses clés de l’année dernière.

Toutefois, il a confirmé jeudi dernier qu’aucun vol vers le Rwanda, dans le cadre du plan de traitement des demandes d’asile, ne serait organisé avant les élections générales prévues pour le 4 juillet.

Ce plan vise à envoyer certains demandeurs d’asile au Rwanda pour y être traités, une stratégie que le gouvernement juge nécessaire pour endiguer le flux continu de migrants.

De son côté, le leader du parti travailliste, Sir Keir Starmer, s’est engagé à abolir ce plan et à embaucher des enquêteurs spécialisés pour s’attaquer au problème des traversées en petits bateaux.

La Manche est l’une des voies navigables les plus dangereuses et les plus fréquentées du monde.

Beaucoup de migrants proviennent des parties les plus pauvres et les plus chaotiques du globe qui connaissent surtout des politiques partisanes, et nombreux sont ceux qui demandent l’asile une fois récupérés par les autorités britanniques.

La situation reste tendue, avec des forces de police françaises qui, selon un porte-parole du Home Office, "travaillent sans relâche face à une violence et des perturbations croissantes sur leurs plages pour empêcher ces traversées dangereuses, illégales et inutiles".

L’année dernière, les autorités françaises ont empêché 26 000 personnes d’atteindre les côtes britanniques.

Le gouvernement déclare que le nombre continu d'arrivées illustre l'importance de rendre opérationnel son plan pour le Rwanda.