Le Premier ministre de l’administration de l’Est de la Libye a annoncé mardi que, suite aux inondations, la ville de Derna avait été divisée en quatre zones distinctes, dans le but de créer des zones tampons pour prévenir d’éventuelles épidémies.

Cette décision a été prise à la suite de manifestations massives où des milliers de citoyens en colère ont réclamé la reconstruction rapide de leur ville bien-aimée.

La semaine dernière, au cours de la tempête méditerranéenne Daniel, deux barrages ont cédé, provoquant un déferlement d’eau dévastatrice à travers Derna. Les chiffres officiels, émanant des autorités gouvernementales et des agences d’aide, évoquent un bilan humain variant entre 4 000 et 11 000 victimes.

Le Premier ministre Ossama Hamad a révélé lors d’un entretien téléphonique avec la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya que "Les forces armées et le gouvernement ont commencé à créer une zone tampon par crainte de la propagation de maladies ou d’épidémies".
Cependant, aucun détail supplémentaire n’a été fourni à ce sujet.

Lundi, les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme en avertissant que l’émergence d’une épidémie pourrait engendrer une "deuxième crise dévastatrice". Dans ce contexte tendu, les manifestants libyens se sont rassemblés en masse au centre de Derna, organisant la première manifestation d’envergure depuis la catastrophe.

Devant la mosquée al-Shabana de la ville, des milliers de citoyens ont réclamé une enquête rapide sur les événements tragiques, la reconstruction urgente de leur ville bien-aimée, ainsi que d’autres revendications essentielles.

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