Cette situation survient alors que EALA se prépare à tenir son assemblée générale à Kigali, du 23 novembre au 7 décembre.

La non-participation des députés de la RDC aux activités de l’EALA, notamment celles se tenant au Rwanda et en Ouganda, a été évoquée par Ntakirutimana.

Il a précisé que bien que cela constitue un problème, il existe des institutions responsables de la recherche de solutions.

Il a souligné : « Nous, à l’EALA, ne nous immisçons pas dans les questions de sécurité, nous laissant aux autorités de résoudre ces situations. »

Ntakirutimana a ajouté : « Nous partageons nos activités avec les députés congolais dans d’autres endroits, sauf au Rwanda. »

Il a confirmé que les députés de la RDC suivraient l’Assemblée générale du 7 décembre via des moyens technologiques, bien qu’ils ne puissent être présents physiquement à Kigali.

Amb. Fatuma Ndangiza, membre de l’EALA représentant le Rwanda, a indiqué qu’une commission est chargée des questions régionales, y compris de la sécurité et de la politique régionale.

Elle a fait remarquer que le problème du Congo est complexe et ancien, citant la présence de plusieurs groupes armés dans le pays, comme les FDLR, un groupe terroriste formé en grande partie par des anciens de la milice Interahamwe, responsables du génocide contre les tutsi de 1994 et les ADF, une rébellion ougandaise.

Ndangiza a souligné que les solutions à ces problèmes sont politiques et que des mesures sont prises par les pays de la région lors de rassemblements tels que ceux de Nairobi et de Luanda.

Report du Retrait de la Force Régionale de l’EAC du Congo

Selon les décisions prises lors du sommet de l’EAC qui s’est tenu à Arusha en Tanzanie le 24 novembre 2023, le retrait des troupes de l’EAC du Congo, initialement prévu pour le 8 octobre 2023, a été reporté.

Une résolution importante a été adoptée concernant la présence militaire de l’EAC au Congo. Contrairement aux plans initiaux, il a été décidé que l’armée de l’EAC ne se retirerait pas du Congo à la date prévue.

Les chefs d’État des pays membres de l’EAC ont pris cette décision en considérant l’impact d’un départ précipité sur les populations en conflit.

Ils ont souligné l’importance d’une évaluation minutieuse de la situation et de la nécessité d’agir sans précipitation ni pression.

« En ce qui concerne nos troupes au Congo, la question a été discutée en priorité lors du sommet, avec la participation de la RDC. Il a été convenu que toute action devrait être prise avec soin et sans pression », ont-il déclaré.

Les Chefs d’Etat ont exprimé leur désir de trouver une solution durable aux problèmes existants, soulignant qu’un retrait précipité serait contre-productif et potentiellement illégal.

« Nous devons examiner attentivement les options et agir avec prudence pour ne pas aggraver la situation », ont-ils ajouté.

Amb. Fatuma Ndangiza, représentante du Rwanda à l’EALA, a commenté que l’insécurité en RDC est une préoccupation majeure pour la région.

Elle a souligné que la seule solution viable découlerait d’un processus politique, respectant les accords et les résolutions établis lors des différentes réunions des chefs d’État des pays membres de l’EAC.